Le tribunal criminel près la cour d'Alger a condamné jeudi dernier Ahmed Boulgheithi et M'hamed Benyamina à 5 et 3 ans de prison ferme pour création et appartenance à groupe terroriste activant à l'étranger. Les faits concernant l'affaire Boulgheithi remontent, selon l'arrêt de renvoi, à 1992 lorsqu'il a quitté le pays et s'est installé au Pakistan, plus exactement dans un camp de groupes terroristes qui activaient aux frontières pakistano-afghanes. L'accusé, a ajouté la même source, s'est entraîné au maniement des armes et reçu des cours sur les techniques d'attaque dans un centre spécial d'entraînement dans la région de Khost. Il s'est ensuite déplacé en Afganistan mais n'a pas participé aux combats en raison de la trêve en vigueur à ce moment-là. Le parquet général a requis 12 ans de prison contre l'accusé. Les faits concernant l'accusé Benyamina remontent, selon la même source, à 1993, date à laquelle il a quitté l'Algérie en direction de la Pologne pour rejoindre l'Allemagne où il demeura pendant des années. En 1998, il se rendit en France. Pendant son séjour dans ce pays, l'accusé a fait la connaissance d'individus avec lesquels il a créé le groupe «Ansar El Feth» dans le but d'aider les groupes armés qui activent en Irak sous les ordres d'Al Qaïda. Benyamina, qui est rentré en Algérie en 2005, précise l'arrêt de renvoi, est accusé d'envoi de jeunes au Liban pour s'entraîner sur les explosifs et la planification ciblant des sites importants à Paris. Le parquet général avait requis la prison à perpétuité à son encontre.