Le 2 mai, le wali délégué de Sidi M'hamed a promis aux six familles vivant depuis 1993 à l'école El Taouhidi I, commune d'El Madania, de les visiter et s'enquérir de leurs conditions de vie. Une semaine après cette audience, le wali délégué se fait toujours attendre. Le traitement du cas des six familles vivant depuis 17 ans à l'école Abou Hayane El Taouhidi I, sise au 38, rue Ahmed Boumaazouza, dans la commune d'El Madania, demeure en suspens. Le relogement demandé, mais surtout promis par les autorités locales se fait toujours attendre. Aux dernières nouvelles, dimanche 2 mai, les familles ont approché le wali délégué de la circonscription administrative de Sidi M'hamed, territorialement compétent, au cours d'une audience qui leur a été accordée. «Au terme de cette audience durant laquelle nous avons exposé notre situation, le wali délégué nous a promis de visiter les lieux», affirme Karim Mohamed Saïd, représentant des familles, dans une déclaration faite au Temps d'Algérie. Dix jours après cette réunion, le wali délégué ne s'est pas encore rendu à l'école El Taouhidi I, sachant qu'il n'a avancé aucune date. La bâtisse, dont la construction remonte à l'époque coloniale, est fragile et pourrait s'effondrer à tout moment. «Elle risque de s'effondrer d'un instant à l'autre», avertit Mohamed Saïd. Ce constat est confirmé par le rapport d'enquête élaboré par les équipes du contrôle technique des constructions (CTC). Ce rapport porte sur l'état vétuste de l'immeuble appelé à être démoli. «J'ai des arrêtés de démolition qui prouvent cela. J'ai aussi les deux rapports de constat élaborés en août 1998 et signés par le président l'APC, Abderezak Moufak», assure Mohamed Saïd. Dans le premier rapport, il a été signalé un début d'effondrement au niveau du plancher de ces classes. Dans le deuxième, il a été constaté, après une visite effectuée par le P/APC, une nette dégradation des structures de la bâtisse due aux infiltrations d'eau. Dans un nouveau constat établi par les services de l'APC en date du 21 avril, l'état délabré de la bâtisse a été attesté par le président de l'Assemblée. Cette bâtisse a été un centre de transit, rappelle Mohamed Saïd. Les six familles ont été relogées dans cette école par l'APC d'El Madania en 1993. A l'époque, il était question d'un séjour provisoire de six mois avant un recasement définitif. Au lieu des six mois promis, les occupants de l'établissement sont à leur 17e année sur les lieux où les conditions de vie sont déplorables.