Le chef de l'Etat a opéré jeudi dernier un mouvement dans le corps des walis et walis délégués, a indiqué un communiqué de la Présidence. Il s'agit de la seconde opération du genre depuis sa réélection à la présidence de la République. Ce mouvement a donné lieu à cinq nouvelles nominations à la tête des wilayas de Annaba, Tamanrasset, Ghardaïa, El Oued et Saïda. Ainsi, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Bengayou, a été nommé wali de Annaba ; le chef de cabinet de la wilaya d'Alger, Mostefa Layadi, est devenu le wali d'El Oued en remplacement de Omar Hattab ; le wali délégué de Sidi M'hamed, Abderrahmane Boubekeur, prendra les fonctions de wali de Tamanrasset, succédant à Messaoud Djari, muté à Adrar après plus de quatre années d'exercice dans cette grande ville du sud du pays ; le wali délégué de Draria, Yahia Fehim, a été promu wali de Ghardaïa en remplacement de Abdelmalek Boudiaf, nommé à la tête de la wilaya de Constantine. Aussi, le secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou, Mohamed Benteftifa, est appelé à la tête de la wilaya de Saïda, prenant la place de Mohamed El Kebir Rafâar, déchargé de ses fonctions à sa demande, a précisé le communiqué de la présidence de la République. Il y a eu également cinq permutations dans ce mouvement. Elles ont concerné les walis de Khenchela, Adrar, Tamanrasset, Ghardaïa, Constantine et Oran. A titre d'exemple, le wali de Tamanrasset, région qui a connu ces dernières semaines des émeutes, prendra en main le destin des habitants d'Adrar. Autre cas : le wali de Ghardaïa, auquel il a été reproché sa mauvaise gestion des événements d'octobre 2004 qui ont secoué la capitale du M'zab, présidera aux destinées de la capitale de l'Est, Constantine. Le président Bouteflika a mis fin aux fonctions de quatre walis et de quatre walis délégués. Excepté le wali d'El Oued et celui de Saïda, les autres sont appelés à exercer d'autres fonctions. Il s'agit, entre autres, de Mostepha Kouadri Mostefai, wali de Médéa, et de Zoubir Bensebbane, wali de Annaba, Mohamed Hachemi, wali délégué d'El Harrach, Aïssa Kaïd, wali délégué de Baraki, Mohamed Seghir Benlahrech, wali délégué de Rouiba, Youcef Haffar, wali délégué de Birtouta. Six nouvelles nominations ont été effectuées dans le corps des walis délégués. Dans la foulée, le secrétaire général de la wilaya d'Oran, Hocine Bessaïh, prendra les fonctions de wali délégué de Draria, celui de la wilaya de Djelfa, Aboubeker Abdelmalek, devient wali délégué de Rouiba et enfin celui de Sétif, Mohamed Hattab, wali délégué d'El Harrach. Les chefs de daïra de Batna, de Ghardaïa et de Constantine ont été nommés respectivement walis délégués de Chéraga, de Sidi M'hamed et de Baraki. Le mouvement a touché dix wilayas uniquement. Le wali de Béchar n'a pas bougé, même si la population locale a exigé son départ, après les émeutes du gaz, de l'électricité et du chômage qui ont ébranlé la région en juin et juillet derniers. La wilaya de Blida demeure toujours sans wali depuis la démission de Abdelilah Bouricha en mai dernier après près de sept ans passés à ce poste. Aucune autre personne n'a été désignée par le président de la République pour succéder à M. Bouricha, appelé à s'expliquer devant la justice sur nombre d'affaires liées notamment au foncier agricole. Le mouvement opéré jeudi est intervenu dans la même période que l'année dernière. Pour rappel, c'était le 17 août 2004 que le Président avait procédé au premier mouvement de son second mandat. Selon nombre d'observateurs, ce mouvement obéit à une logique purement politique. D'autres estiment qu'un tel mouvement, qui a vu la promotion de certains cadres et des chefs de daïra à la tête de wilayas et wilayas déléguées, pourrait être motivé par le souci d'efficacité dans l'exécution du programme du président Bouteflika.