Reporté à maintes reprises, le verdict de la Fifa sur l'affaire du caillassage du bus de la sélection algérienne au Caire devra tomber ce mardi. Les responsables de la fédération égyptienne, à leur tête Samir Zaher, vont s'expliquer aujourd'hui devant la commission de discipline de la Fifa qui avait enquêté sur ce chaud dossier qui fait encore couler beaucoup d'encre et de salive. La commission a déjà auditionné le commissaire du fameux match du 14 novembre 2009, le Marocain Saïd Belkhayat, et les deux chargés de la sécurité, le Marocain Mohamed Bahou et le Suisse Walter Gagg. Elle devra auditionner une dernière fois les présidents de la FAF et de l'EFA , Mohamed Raouraoua, et Samir Zaher pour apporter leurs versions des faits avant de rendre son verdict. Zaher se trouve en Suisse depuis dimanche pour rencontrer l'avocat qu'il avait engagé depuis l'agression des Verts au Caire, le 12 novembre dernier, et préparer sa défense. Le patron de l'EFA veut surtout prouver à la Fifa que cette agression était un simple acte isolé de certains supporters zélés, lui qui est accusé ouvertement par son homologue algérien d'être à l'origine du guet-apens tendu aux troupes de Rabah Saâdane à l'approche de leur hôtel. La Fifa dispose d'une large palette de sanctions, à savoir retrait de points, matches à huis clos, rencontres sur terrain neutre et enfin exclusion pure et simple des Pharaons des éliminatoires du Mondial 2014. L'ancien président de la FAF, Hamid Haddadj, qui siège au niveau de la commission de discipline de l'instance suprême du football mondial, nous a indiqué dernièrement que l'Egypte encourt une suspension du Cairo Stadium (avec sursis), un blâme et une forte amende financière. «Ce n'est pas un simple cas. Des incidents pareils se comptent sur les doigts d'une seule main. Les Egyptiens sont allés à l'extrême dans le but de faire peur aux joueurs algériens car c'était un match à grands enjeux pour eux, mais je pense que la Fifa n'ira pas au-delà de ces trois sanctions étant donné que les autorités égyptiennes avaient pris les mesures de sécurité supplémentaires exigées après le caillassage du bus de l'EN», nous a affirmé Hamid Haddadj. Tout le monde attend, en tout cas, avec impatience le verdict de la Fifa. Cette affaire a trop duré. Il est à noter que l'instance internationale a ouvert uniquement une procédure disciplinaire sur le caillassage du bus de l'EN au Caire. Les Egyptiens n'ont apporté aucune preuve sur les prétendus événements d'Oum Dorman où s'est joué le match barrage qualificatif au Mondial 2010 entre les Verts et les Pharaons.