Dans une déclaration à Liberté, le président de la FAF Mohamed Raouraoua a réitéré, une nouvelle fois, que toute démarche visant à “normaliser” les relations entre la Fédération algérienne et la Fédération égyptienne passe par des excuses de la part des Egyptiens, suite au caillassage du but des Verts le 12 novembre au Caire. “Au-delà du verdict de la Fifa qui est attendu pour les prochains jours dans l'affaire du caillassage du bus de l'équipe nationale au Caire, nous estimons que les Egyptiens doivent nous présenter des excuses officielles pour les graves préjudices causés à l'équipe nationale. C'est pour nous une condition majeure pour la normalisation des relations entre les deux Fédérations”, martèle Raouraoua. Il faut savoir que depuis l'incident du 12 novembre dernier, Raouraoua a toujours refusé de rencontrer le président de la Fédération égyptienne Samir Zaher et a surtout toujours refusé un arrangement à l'amiable dans l'affaire du caillassage du bus, aujourd'hui entre les mains de la Fifa. Cela au moment où les Egyptiens ont tenté à maintes reprises le dégel des relations. Les Egyptiens ont, du reste, été jusqu'à inventer des informations faisant état d'une première action de la FAF pour rétablir les relations. C'est ainsi que la presse égyptienne a annoncé récemment la levée de la sanction contre l'entraîneur Brahim Hassan, suspendu par l'Unaf, suite à son comportement scandaleux lors du match JSMB - El-Masry, la saison dernière. Raouraoua, président de l'Unaf, a tenu à démentir cette information qu'il a qualifiée d'une vue de l'esprit. Pour rappel, le verdict de la Fifa concernant les incidents du Caire, attendu pour ce début de semaine, sera prononcé dans une quinzaine de jours. Comme rapporté par Liberté Foot dimanche, la puissante instance mondiale qui a auditionné les deux parties, algérienne et égyptienne, il y a de cela une dizaine de jours à Zurich, a décidé de programmer pour une autre date, dans une quinzaine de jours environ, une séance de plaidoirie qui concerne que la partie égyptienne afin de lui permettre de préparer une nouvelle fois sa défense. Cette séance n'est pas du reste obligatoire et les Egyptiens peuvent s'en abstenir dans le cas où ils estimeraient qu'ils ont tout dit à la commission de discipline. Ce n'est qu'à l'issue donc de cette séance de plaidoirie que les membres de la commission de discipline vont se réunir une nouvelle fois, le jour suivant, pour délibérer et arrêter le verdict dans cette affaire. Il est aujourd'hui quasi certain que la Fédération égyptienne sera sanctionnée. Il reste juste à trouver la formule pour ces sanctions qui peuvent aller du simple blâme à la défalcation de points pour les prochaines éliminatoires de la CAN ou même du Mondial 2014. D'ailleurs, la Fifa entend bien faire de ce cas un exemple pour l'avenir afin que de tels incidents graves ne se reproduisent plus. Parmi les arguments qui plaident pour une sanction sévère contre la Fédération égyptienne, le fait que la commission de discipline de la Fifa est parvenue, lors de l'audition du 10 mars dernier, à piéger le président Samir Zaher. Cette commission a réussi à lui soutirer un aveu important, qui reconnaît implicitement que le bus des Verts a été bel et bien caillassé, ce que les Egyptiens ont refusé d'admettre pendant longtemps. En effet, Samir Zaher a lâché durant l'audition cette phrase lourde de sens : “Ce n'est pas parce que des enfants ont caillassé le bus de l'équipe d'Algérie que les relations entre les deux fédérations vont être détériorées.” Ce qui implique qu'il y a eu bel et bien attaque contre la délégation algérienne. C'est un aveu important qui pèsera lourd dans la balance au moment de la prise de décision finale, car il est clair que la sécurité des Algériens au Caire était de la responsabilité exclusive des Egyptiens.