Les mineurs de ArcelorMittal Tébessa ont rejoint hier leurs collègues du complexe sidérurgique d'El Hadjar au front de la contestation pour annoncer leur disposition à manifester de la manière la plus dure leur mécontentement de la situation qui prévaut au sein de leur entreprise commune. Le secrétaire général du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Tébessa, Saad Laichaoui, a annoncé que les travailleurs des sites miniers de l'Ouenza et de Boukhadra adhèrent totalement à la démarche des métallos suite au non-respect par les dirigeants du groupe des programmes d'investissement des installations de production des sites miniers. Saad Laichaoui signale qu'aucun effort n'a été consenti par la direction pour réhabiliter les installations de production vitales du site malgré les relances quasi permanentes tant écrites que verbales formulées par le syndicat depuis des années. Le syndicaliste révèle également que l'entreprise ArcelorMittal Tébessa est sans directeur depuis maintenant deux mois sans que cela inquiète outre mesure le premier responsable du groupe en Algérie. Le directeur des deux mines absent depuis la mi-mars Parti en congé au Canada, à la mi-mars, le directeur des deux mines, Jean Fortin, n'aurait plus donné de ses nouvelles, semble-t-il, alors qu'aucun intérimaire n'a été désigné, souligne Saad Laichaoui, en affirmant que la production a été sérieusement affectée par cette absence prolongée. Il ajoutera que le principal représentant du groupe en Algérie, Vincent Legouic, avait annoncé en vain et à plusieurs reprises son intention de visiter les installations des deux sites, ce qui a contrarié les travailleurs qui ont interprété ces défections comme une marque de désintéressement de leur situation. Devant cette attitude, qu'ils qualifient d'irresponsable, les syndicalistes de ArcelorMittal Tébessa ont décidé de se ranger aux côtés des métallurgistes d'El Hadjar, a précisé Saad Laichaoui. Ce dernier a déclaré que ses camarades et lui-même sont prêts à soutenir toute action de protestation, même à observer un mouvement de grève, s'il le fallait, pour contraindre la direction du groupe à respecter ses engagements contractuels, principalement ceux relatifs à la modernisation et au développement des équipements de production en Algérie.