Quelque 500 travailleurs des aciéries à oxygène 1 et 2 ainsi que ceux de l'acierie électrique du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal El Hadjar (Annaba) ont débrayé hier durant toute la matinée pour réclamer la reprise immédiate des négociations salariales et socioprofessionnelles interrompues. Selon des sources syndicales, les travailleurs exigeaient le retour de Smaïn Kouadria à la tête du syndicat d'entreprise après qu'il ait déposé sa démission. Les ouvriers en colère qui estiment par ailleurs que les engagements écrits qu'a adressés la direction à l'ensemble des salariés après l'arrêt du mouvement de grève générale promettant la reprise des pourparlers ne sont pas clairement exprimés. Ils réclament ainsi plus de précisions sur le contenu réel des propositions salariales de l'employeur faute de mettre celles-ci en conformité avec l'avenant à la convention de branche signée entre la Fédération des travailleurs de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique (FNTMEE) et la Société de gestion des participations de l'Etat Transolb, comme souhaité. Nos sources indiquent qu'il a fallu plus d'une heure aux délégués des trois ateliers pour apaiser la situation et ramener les protestataires au travail. Ce retour des travailleurs sur le terrain de la contestation fait suite au rejet par les 141 membres du conseil syndical d'entreprise de la demande de démission de leur secrétaire général. Ceux-ci ont d'ailleurs fait circuler des pétitions au niveau de tous les ateliers du complexe pour inviter les travailleurs à adhérer à leur démarche de soutien à Kouadria. Nous apprenons qu'un groupe de représentants syndicaux de ArcelorMittal a été reçu par le secrétaire général de la wilaya de Annaba à la demande du wali pour débattre de la situation de crise qui prévaut au niveau du complexe. Ceci alors que le directeur général de la filiale algérienne du géant de l'acier animait une séance de travail avec le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Tébessa. L'ordre du jour de cette réunion se rapporterait, selon des sources proches de la direction du complexe, au programme de production préconisé par ArcelorMittal Tébessa pour l'année prochaine. Le syndicat des mineurs, à sa tête Saâd Laïchaoui, a de tout temps rejeté tout plan d'exploitation qui ne tiendrait pas compte de la préservation des gisements d'El Ouenza et de Boukhadra, en ce qui concerne les ratios de couverture. Tout en insistant sur la nécessité de nommer dans les meilleurs délais un directeur général à ArcelorMittal Tébessa suite au départ inexpliqué de Jean Fortin, le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal demande également à la direction de faire procéder à la remise en état, dans un premier temps, de tout le parc de manutention et de transport, qui est immobilisé à 80%, dans le meilleur des cas.