Les travailleurs du port d'Alger au chômage suite au changement d'activité intervenu au mois d'octobre 2009 comptent saisir le ministère des Transports. Leur principale demande est de réintégrer leurs postes de travail. En effet, après le transfert de plusieurs activités qui existaient au port d'Alger comme, à titre indicatif, l'importation de véhicules, des travailleurs ont vu leur poste supprimé et se sont retrouvés au chômage. C'est ainsi qu'un courrier mettant en relief leur revendication a été envoyé au premier responsable des Transports, Amar Tou. Parmi les travailleurs licenciés et qui s'attendent à une réponse du ministère de tutelle, un salarié qui a requis l'anonymat a confié que «les concernés voudraient réintégrer l'entreprise portuaire d'Alger». Les travailleurs, dont le nombre dépasse les 400, ont été licenciés suite au changement survenu dans l'enceinte portuaire. La catégorie des journaliers reste la plus pénalisée par les derniers changements constatés au port d'Alger. Ceux qui ne sont pas signataires de contrat n'ont pour seule solution que la conversion. Notons que la décongestion du port d'Alger est le premier facteur ayant engendré la suppression d'emplois sans que les autorités ne songent à les remplacer par des nouveaux postes ou que des mutations soient effectuées. Les 400 travailleurs qui activaient à Dubai Ports World El Djazaïr ont quitté le groupe émirati suite à ce qu'ils dénoncent comme «les conditions inhumaines et très difficiles qu'ils enduraient». Ils dénoncent également «le non-respect des acquis et avantages négociés durant le contrat de transfert». Dans le même contrat, il est stipulé la possibilité de «réintégrer l'entreprise portuaire d'Alger si les employés ne sont pas satisfaits ou s'il y a mésentente avec le nouvel employeur». Un employé de Dubai Ports World décède suite aux pressions qu'il subissait Nous apprenons de source sûre au sein même de Dubai Ports World qu' «un employé est décédé à cause des conditions de travail difficiles et suite au cumul de la pression qu'il endurait». Notre source a affirmé hier que «DPW exerce une pression énorme sur ses employés et applique une méthode de travail qui est devenue ces derniers mois insupportable». Notre interlocuteur a indiqué qu'«au sein de DPW, un système de deux nuits est égal à une journée de repos, alors que dans les normes, une nuit travaillée vaut deux jours de repos». «Mais cela n'est pas appliqué à DP World», a-t-il regretté.