Après la reprise du débarquement du ciment, il y a deux mois environ, la réception du fer et du bois reprendra en ce mois de février au niveau du port d'Alger. C'est ce qu'a promis le PDG du port d'Alger aux ouvriers journaliers manutentionnaires, qui avaient engagé un mouvement de protestation d'une durée de deux semaines. Ces ouvriers avaient entamé leur mouvement de protestation après avoir été mis au chômage depuis octobre 2009, date correspondant à la mise en œuvre de la décision du ministère des Transports de transférer les marchandises non conteneurisées vers les autres ports du pays, qui avait pour objectif d'optimiser l'utilisation des infrastructures et installations existantes. Suite à la promesse du secrétaire général du ministère des Transports, suivie de celle du premier responsable de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal), les 620 ouvriers journaliers exerçant au port ont décidé de reprendre l'activité. «Nous avons repris depuis trois jours», nous ont confié certains ouvriers, qui ont renouvelé leur appel pour être confirmés. La prise en charge de cette revendication sera assurée après les prochaines élections de la nouvelle section syndicale du port qui se tiendront le 17 février. C'est ce qu'a promis, en tout cas, le PDG de l'Epal aux journaliers, ajoute l'un des ouvriers qui avaient rencontré, la semaine dernière, le secrétaire général du ministère des Transports. Par ailleurs, la reprise du débarquement de certaines marchandises au port d'Alger a été revendiquée plusieurs fois par les travailleurs du port d'Alger. Ils ont expliqué que certains produits ne provoquent pas un problème de congestion du port, car le traitement des navires a de tout temps été plus rapide pour ce qui concerne certaines marchandises non conteneurisées. Le ciment, le bois et le fer notamment peuvent être débarqués directement sur les camions et livrés dans un court délai, avaient-ils insisté. Il y a quelques mois, les travailleurs du port d'Alger avaient exprimé leur mécontentement concernant les nouvelles décisions portant sur le transfert de certaines marchandises non conteneurisées vers les autres ports du pays. Et pourtant, avaient-ils écrit dans un rapport, «les travailleurs des ports restent les mieux placés pour constater et informer de tout ce qui ne va pas dans le fonctionnement de la chaîne des activités portuaires». Ils avaient relevé que «des analyses peuvent résulter du simple bon sens et des études simples et utiles». A propos de la reprise de l'activité, les journaliers ne sont pas très optimistes, puisque le travail journalier leur permet à peine de réaliser de timides gains qui ne dépassent pas les 3000 DA dans les meilleurs cas, confient les journaliers, qui renouvellent leur souhait de régulariser leur situation, qui dure pour certains depuis plus de dix ans. Le blocage, selon les affirmations des ouvriers, réside au niveau de l'administration du port d'Alger, puisque leurs collègues des autres ports de l'Est et de l'Ouest ont été régularisés.