Les élèves des classes de terminale ont entamé hier à Sétif les examens de fin d'année qui dureront une semaine en attendant l'échéance du baccalauréat fixée le 6 juin. Il s'agit de l'épreuve du «bac blanc» pour les lycéens qui abordent les sujets, nourris plutôt par les efforts de la préparation individuelle, collective et celle des cours supplémentaires décidée depuis le mois de mars, car les lycées «n'offrent plus la préparation escomptée» pour la majorité des candidats au baccalauréat. Selon eux, tant que le doute planait «sur la révision positive» qui conduit vers la réussite, les élèves ont dans leur majorité décidé de déserter les bancs des classes. Ce sont les révisions en groupe ou individuelles qui intéressent les élèves face à la réticence des enseignants à rattraper le retard accumulé au cours d'une année scolaire particulièrement entravée par les grèves et les perturbations. Pour la majorité des élèves questionnés au sujet de leur préparation, ils témoignent que le temps presse et que le mois de mai reste déterminant car il se présente à leurs yeux comme le dernier tournant décisif à ne pas rater. Mais du côté de l'institution scolaire où la majorité des enseignants était en vacances depuis le mois de mars, malgré les promesses officielles de rattrapage d'un programme particulièrement entravé par les ruptures, il apparaît clairement que les élèves se sont présentés hier afin d'accomplir un acte symbolique qui traduit un acte de présence et rien de plus car ils concèdent que leurs enseignants ne sont guère impliqués dans l'acte pédagogique historique représenté par l'examen du baccalauréat. Certains élèves visiblement affectés par les mauvais souvenirs des grèves de l'année nous dévoilent des cahiers où les traces des programmes non accomplis et les promesses de rattrapage non tenues sont largement perceptibles. A l'image des cahiers d'anglais des élèves d'une classe de langues étrangères du lycée Kateb Yacine qui ne sont pourvus que de 3 cours au maximum.