Y aura-t-il des vacances cette année ? On ne sait pas vraiment. D'abord ce soleil capricieux qui nous en fait voir de toutes les couleurs apparaît pour disparaître aussitôt, se fait engloutir par les nuages quand ce n'est pas par «le nuage» et «joue sur notre moral» qu'il met à rude épreuve. Il n'y a pas eu de printemps, pourtant l'été se fait désirer. Il ne manquait plus que ça. Que les Algériens au soleil légendaire se mettent éperdument en quête de rayons dorés. Il paraît pourtant qu'il y a un projet, un peu fou, mais tout à fait réalisable qui va, s'il venait à aboutir, fournir toute l'électricité d'Europe grâce à l'installation dans les deux décennies à venir d'un gigantesque champ d'éoliennes dans notre Sahara national. C'est qu'en plus du soleil, nous avons de l'espace, même si nous ne sommes pas sûrs d'avoir des vacances cette année. Heureusement que l'équipe nationale de foot nous en décroche un peu. C'est vrai que les joueurs et ceux qui les accompagnent sont depuis hier en Afrique du Sud, un pays qui ne manque jamais de chaleur. Le problème est qu'ils ont eu à vivre le monde à l'envers, histoire de ne pas être en déphasage par rapport au reste de leurs compatriotes. Imaginez un peu ça : après le match de préparation joué face aux Emirats en Allemagne, un pays qui n'a pas vraiment la réputation d'être caniculaire, il s'est trouvé même des joueurs qui se sont plaints de… la chaleur qui régnait ce soir-là à Nuremberg. Et ce n'est pas fini, une fois débarqués à Durban, ils ne se sont pas plaints, mais c'est tout comme, puisqu'ils ne se sont pas privés d'annoncer qu'il y faisait anormalement frais par rapport à l'enfer allemand ! Et s'ils battaient l'Angleterre, histoire de pousser le paradoxe à son paroxysme ? Il y a très peu de chance que les représentants de la perfide Albion se laissent surprendre à ce jeu du soleil qui joue à cache-cache mais les folies n'ont pas de limite, sinon ce ne serait pas des folies. En plus, le soleil, ce n'est pas leur problème, les Britishs, ils le voient tellement rarement qu'ils vont l'oublier et s'occuper seulement de jouer au foot. Et jouer au foot, ils savent le faire. Au point d'en rajouter peut-être une couche sur le péril qui pèse sur nos vacances, sinon les gâcher carrément s'il advient que le soleil revient à de meilleurs sentiments. Mais après la Coupe du monde, il n'y aura qu'un mois avant le Ramadhan, ce qui complique les choses un peu plus. Ils ne sont vraiment pas très inspirés nos frères tunisiens qui pensaient mettre le paquet avant l'arrivée du mois au cours duquel ils prévoient de sacrées promotions pour compenser le manque à gagner. Veinards, nos voisins de l'Est, ils ne s'inquiètent pas pour le soleil et ils ne sont pas qualifiés à la Coupe du monde. Alors, ils ne pensent qu'aux vacances, tandis que nous angoissons pour les deux. Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir