Un jour avant l'entrée en piste de l'Algérie et de la Slovénie, Anglais et Américains vont ouvrir aujourd'hui les débats du groupe C de ce Mondial. Angleterre-USA, c'est une sorte de redite même si les deux équipes ne se sont affrontées qu'une seule fois en phase finale en 18 Coupes du monde. Mais cette unique confrontation, qui date de 1950, au Brésil, constitue à ce jour une des particularités de la compétition puisqu'elle est considérée comme étant celle qui a accouché de l'une des plus grandes surprises de l'histoire du Mondial. 1950 avait été la première phase finale à laquelle les Anglais, inventeur du football et de ses règles, avaient daigné prendre part car ils estimaient, avant cela, que les équipes nationales des autres nations n'étaient pas à la hauteur de la leur. C'est donc en grands favoris qu'ils avaient affrontés une équipe américaine composée de simples joueurs amateurs qui pratiquaient le football pour leur simple plaisir. Et ces derniers avaient fini par l'emporter détruisant le mythe d'un onze anglais qui se croyait au-dessus de tout le monde. 60 années plus tard, ces deux équipes vont se retrouver dans ce qui constitue une occasion pour les Anglais de prendre leur revanche, à moins que ce rendez-vous ne se transforme en confirmation pour les Américains. Pour les premiers nommés, cette entame de la compétition ne peut se conclure que sur un succès, histoire de bien faire comprendre que son statut de favori au titre mondial est justifié. Cela fait un bon bout de temps que l'entraîneur de l'équipe des Three Lions, Fabio Capello, affirme qu'il dispose d'un effectif de joueurs capable d'emmener très loin cette sélection. L'Italien est même persuadé que si ces joueurs répondaient à ces exigences en matière d'abnégation et de discipline tactique, l'équipe d'Angleterre peut envisager de remporter la Coupe du monde. Il l'a répété hier en indiquant qu'il ne doutait pas un seul instant que son équipe allait s'imposer face aux Etats-Unis. «Ce dont je suis sûr, a-t-il dit, c'est que notre sélection est au sommet de sa forme. Les deux stages qu'elle a subis en Autriche ont contribué à l'améliorer sur les plans physique et psychologique. Nous sommes capables de nous adapter à n'importe quel système de jeu et si nos adversaires sont à respecter ils ne nous font pas du tout peur.» Capello indique que si l'absence de Rio Ferdinand a été un coup difficile à surmonter, «il y a dans cette sélection d'autres joueurs qui peuvent répondre à mon attente. Et puis il ne faut pas oublier que nous avons dans notre camp un Wayne Rooney qui pourrait être le héros de cette Coupe du monde à l'image de ce qu'avait été Pelé en 1970 et Maradona en 1986.» Ce soir, au Cap, les Anglais pourront avoir un aperçu de ce qu'ils peuvent accomplir dans cette compétition. Ils auront en face d'eux une équipe américaine capable du meilleur comme du pire. Cette dernière avait en décembre dernier réalisé un coup fumant lors de la Coupe des confédérations qui s'était déroulée en Afrique du Sud. Ils avaient en effet mis fin à une longue période d'invincibilité des Espagnols, champions d'Europe en titre et avaient atteint la finale où ils avaient été battus par les Brésiliens. Face aux Anglais, ils viseront le match nul dans ce qu'ils considèrent comme étant le match le plus difficile qu'ils auront à négocier dans leur groupe. «Nous pouvons réaliser quelque chose d'intéressant dans ce Mondial. Pour cela, nous nous devons de bien jouer lors de premier match. Cependant, si le résultat venait à nous être défavorable, nous continuerons à croire en nos chances de qualification car il nous restera deux matches à jouer face aux Slovènes et aux Algériens qui semblent plus à notre portée», a déclaré Bob Bradley, l'entraîneur de l'équipe américaine.