Une augmentation sensible a été enregistrée cette année dans le taux de réussite au BEM par rapport à l'année scolaire précédente, soit 16% de hausse, selon des sources proches du ministère de l'Education. Le taux de passage est également revu à la hausse. 328 826 des 500 476 élèves ayant passé l'épreuve de fin de cycle moyen ont décroché leur visa pour le secondaire, soit 75%. Ce taux de réussite est jugé historique, puisque c'est la première fois qu'il dépasse les 50%, depuis l'indépendance. Il est, selon les observateurs, en constante augmentation, depuis le lancement de la réforme du système scolaire. Le taux est réellement monté en flèche, depuis ces dernières années. En 2007, il était de 44%. En 2008, il s'est établi à 47,73%, avant d'atteindre les 58,68% en 2009, soit une augmentation de 7% dans le taux de succès global. Mais pour cette saison, la proportion a augmenté de plus de 16% pour arriver à 66,35%. A noter qu'avant l'introduction de la réforme scolaire, le taux de succès ne dépassait pas les 41%. En effet, en 2003, il était de 36,5%, avant d'enregistrer une légère baisse l'année suivante, où il a été enregistré 35,67%. Le pourcentage le plus élevé a été réalisé en 2005 avec 41,73%. Sans surprise, le nombre de filles ayant arraché leur passage est plus nombreux que celui des garçons. Ainsi, il est prévu l'affectation au secondaire de plus de 181 696 élèves de sexe féminin, soit 68,38%. Avec un écart de 4%, les garçons arrivent au nombre de 147 130 candidats, soit 64,01%. Il y a lieu de préciser que le taux de réussite dans 46 wilayas dépasse les 50%, à l'exception de 4. La wilaya de Sidi Bel Abbès est classée en tête avec 87,47%, tandis que celle de Tamanrasset est classée en dernier, avec un taux de 31,40%. Contacté par nos soins, Amraoui Messaoud, chargé de communication au niveau de l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef), a lié cette hausse aux sujets jugés abordables. «Les sujets étaient accessibles à tous et ne concernaient que le premier et deuxième trimestre dans toutes les matières», explique-t-il. Et même si ce dernier a dénoncé la décision prise par le ministère concernant la délimitation du programme à réviser, il a considéré que cette mesure a facilité la tâche aux candidats à l'examen du BEM. Achour Idir, porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) estime, pour sa part, que c'était prévisible. «Les sujets étaient dans leur ensemble très abordables pour tous, donc, il est tout à fait normal d'enregistrer ce taux important.»