Les jeunes émigrés clandestins dits «harraga» dont la tentative a été avortée par les gardes-côtes durant les années 2008-2009 et même durant le 1er trimestre 2010 sont pris en charge aussi bien psychologiquement que professionnellement par les services de la direction de l'action sociale et les organismes de soutien à l'emploi de la wilaya d'Aïn témouchent. Cette catégorie de jeunes dont l'âge varie entre 18 et 35 ans se répartit comme suit : 148 personnes sont prises en charge par l'Angem, 110 par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), 107 par l'agence locale de la main-d'œuvre (Alem) et 41 par la Caisse nationale d'allocation-chômage (Cnac), ce qui totalise un nombre de 406 jeunes recensés durant les années 2008 et 2009. Cependant, selon toujours notre source, l'année 2010 a connu l'enregistrement au niveau des services concernés de 4 jeunes émigrés clandestins dont la tentative a échoué. Ils ont été pris en charge par différentes structures pour leur réinsertion professionnelle. Selon les informations recueillies, une cellule qui a été d'ores et déjà installée au niveau de la direction de l'action sociale de la wilaya est chargée du suivi et de l'accompagnement de cette catégorie des jeunes durant tout le processus de dépôt du dossier jusqu'à la concrétisation de leurs activités respectives sur le terrain. Le littoral de la wilaya d'Aïn Témouchent, avec une longueur de 80 km, a connu durant cette décennie plusieurs actions d'immigration clandestine par mer qui dans leur majorité ont été avortées grâce à l'intervention des services de sécurité et des gardes-côtes qui sont intervenus à plusieurs reprises pour secourir et sauver les jeunes aventuriers en pleine mer, et dont certains ont perdu la vie du fait qu'ils ont sous-estimé les dangers de la mer. Certains parents ont été parfois responsables des actes de leurs enfants en leur procurant parfois des facilités financières pour des équipements ou moyens maritimes non conformes (pneumatiques, canots, etc.). Les jeunes aventuriers sont majoritairement originaires de la wilaya d'Aïn Témouchent ou des wilayas limitrophes, ou même des régions subsahariennes. Certains jeunes s'aventurent à la recherche d'un gagne-pain décent de l'autre côté de la Méditerranée, occultant les répercussions négatives de la crise financière qui affecte actuellement des pays européens.