Le ministre de la Solidarité nationale a annoncé une batterie de mesures au bénéfice des jeunes. Le ministre de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbès, a annoncé, hier, à Oran, que son département et celui de la formation professionnelle assurent la qualification des jeunes harragas dépourvus de diplômes. Selon le ministre, cette initiative permettra l'insertion facile des jeunes dans le monde du travail. Ces facilitations consistent à assurer des stages de formation au profit des jeunes harragas n'ayant pas pu atteindre le niveau de la 9eAF. Ces formations seront sanctionnées par la remise d'attestations. Des attestations qui pourront faciliter l'accompagnement des conditions d'accès aux octrois de crédits dans le cadre de la création des microentreprises. Un dossier à prendre en priorité et en urgence, a insisté le ministre. En ce sens, Djamel Ould Abbès s'est engagé solennellement pour que l'apport personnel des postulants à tout microcrédit soit pris en charge par son département. Sur un autre plan, les harragas mariés seront directement pris en charge par la tutelle. Dans ce chapitre, le directeur de l'action sociale est chargé d'établir un listing de tous les harragas. La liste sera, par la suite, remise le plus tôt possible à Djamel Ould Abbès. Lors de sa rencontre, hier, avec au moins une centaine de harragas, le ministre de la Solidarité nationale, qui a annoncé cette batterie de mesures, a laissé entendre que la harga est une question grave. Celle-ci nécessite un traitement de choc. «Des solutions existent.» Le ministre a reconnu que la détresse des jeunes interpelle la conscience des pouvoirs publics. «Nous savons que vous êtes chômeurs et méprisés.» Comme il a laissé entendre que les jeunes harragas ne représentent nullement un cas spécial. «Vous n'êtes pas une catégorie exceptionnelle», a-t-il laissé échapper en direction des harragas qui ont été invités par les services de l'action de développement social à prendre part à cette rencontre. La rencontre, telle que tracée par le département de Ould Abbès, se veut comme un prélude à l'exclusion des vocables harga et harragas. C'est pourquoi une feuille de route, semble-t-il, est déjà mise en exergue. Car, selon le ministre de la Solidarité nationale, le règlement des problèmes de la jeunesse en souffrance passe, certes, en priorité mais en prenant la chose dans le cadre des facilités octroyées en faveur des jeunes. Cela dit, le ministre tend à abolir le vocable harga. «Nous réglons nos problèmes en tant que jeunes et non en tant que harragas», a déclaré le ministre. Promettant ainsi que des résultats concrets seront connus dans au moins un mois en se donnant rendez-vous à la mi-mai de cette année pour évaluer le taux de suivi et de concrétisation des projets au profit des harragas. Le phénomène de l'immigration a connu une augmentation vertigineuse ces dernières années. Les Forces navales ont recensé quelque 1568 cas en 2007 contre 336 en 2006 tandis que 715 autres ont été refoulés des terres européennes. Le département de Ould Abbès a pris en charge quelque 550 cas dont 75 ont bénéficié d'octroi de microcrédits alors que 9% des ex-immigrants clandestins ont refusé toute aide de l'Etat. Pour leur part, les jeunes qui ont répondu favorablement à l'invitation des services de l'action de développement social, ont axé leurs interventions sur les blocages administratifs et contraintes bureaucratiques. Comme ils ont émis leur souhait de se voir insérés dans le monde du travail avec un salaire mensuel d'au moins 30.000DA.