Deux tentatives de suicide ont été enregistrées cette semaine au niveau des urgences de l'EPH de sidi bel abbés et celui de Telagh, à quelque 50 km au sud du chef-lieu de wilaya, a-t-on appris de sources médicales. Le premier cas concerne un jeune vendeur de tabac répondant aux initiales, M.Y., âgé de 27 ans, demeurant à El H'saïba. Ce dernier aurait piqué une crise d'hystérie en se donnant plusieurs coups de couteau sur les parties thoraciques et abdominales causant des plaies très profondes qui pouvaient lui coûter la vie. Son état a été jugé très critique par l'équipe médicale. Il est toujours sous surveillance médicale après avoir été opéré, a-t-on appris de la même source. Le second cas a eu lieu à Sidi Chaïb, à 70 km au sud de sidi bel abbès, mais cette fois, il s'agit d'une jeune fille qui a ingurgité un produit détergent et se retrouve actuellement dans un coma profond au CHU docteur Hassani de sidi bel abbès. Selon des statistiques récentes des enquêteurs de la gendarmerie nationale, et durant le premier trimestre de l'année en cours, 18 tentatives de suicide ont été relevées dans une dizaines de communes de la wilaya de sidi bel abbès, dont les procédés utilisés sont l'ingurgitation de produits toxiques, lacération par lames, pendaison ou asphyxie au gaz. Six personnes, dont quatre femmes, ont réussi à se donner la mort. Une cellule d'écoute pour les sujets désespérés, qui ont raté leur acte suicidaire, a été créée l'an dernier au niveau des UMC de l'EPH de sidi bel abbès pour un objectif bien défini : apporter un soutien moral aux personnes désespérées et les aider à lutter contre l'anxiété et la défaite. À la sortie du bloc d'opérations de prélèvement et de lavage gastrique pour évacuer tous les produits toxiques qui représentent un danger certain, les patients qui n'ont pas réussi à se donner la mort sont systématiquement orientés vers la cellule d'écoute, où un groupe de médecins formés par le docteur psychologue Saâdouni, les aide à atténuer leurs souffrances et les convaincre à faire face à leurs difficultés, et se débarrasser du moteur de ce phénomène qui est «l'idée suicidaire» qui, selon ce dernier, peut revenir une seconde fois, mais en force, et l'acte suicidaire ne sera pas raté.