Le débutant slovaque n'a pas refait le coup de l'Italie lundi à Durban. Les Pays-Bas ont conforté leur série d'invincibilité en dominant la Repre grâce à Robben et Sneijder. Les Oranjes sont en quart de finale. Coach van Marwijk avait prévenu : «Les joueurs ont compris l'importance de ce match. Il n'y aura plus de flottement comme lors des trois premiers matches.» Reçu 5/5 Bert ! Ces Oranje- là ne sont toujours pas spectaculaires, comme le regrette leur sorcier, mais que la bâtisse est solide ! Et cette fois sans passage à vide. La Slovaquie joueuse et rieuse de l'Ellis Park face à l'Italie a buté contre le bloc néerlandais, où la différence individuelle de ses artistes a permis de concrétiser une domination complète mais trop stérile. Car finalement, à la pause, les Pays-Bas ne peuvent se targuer que de deux occasions franches. On laissera les frappes non cadrées de Robin van Persie au rayon des opportunités de soldes estivales (41', 44'). Première poussée oranje : Wesley Sneijder gâche un caviar estampillé Gunner. Servi royalement par van Persie après une feinte de frappe de brisquard, l'Intériste est seul devant Jan Mucha. Sa frappe enveloppée n'inquiète pas le portier du Legia Varsovie (11'). La seconde sera l'élue. Le meneur de jeu lauréat de la Ligue des Champions est plus heureux dans son costume taillé sur mesure : celui de passeur décisif. Descendu aux 60 mètres pour jouer les ratisseurs, Sneijder adresse un bijou de passe longue brossée à Arjan Robben, dans l'intervalle. Là, la classe du Munuchois fait le reste : un crochet extérieur du gauche, je repique au centre et je te place une frappe à ras de terre aussi peu impressionnante que scientifiquement dosée (18'). La «spéciale Robben» reste un tube à la mélodie efficace, les supporteurs du Bayern peuvent déjà se (re)frotter les mains. Une passe de quatre historique. En face, la Repre cale pour trouver le code du coffre-fort néerlandais. La Slovaquie ne rafle aucune butin, à part celui de quelques modiques corners. La seconde période redémarre d'ailleurs sur des bases identiques. En deux minutes, les Pays-Bas frôlent le K.O., d'abord par Robben (50') dont la «spéciale» est cette fois déviée du bout des doigts par Mucha ; par Mathijs Mathijsen ensuite (51'), là encore Mucha est à la parade. Instinct de survie ou non, ces deux alertes sonnent le réveil des Slovaques. Et c'est à Maarten Stekelenburg de prendre le relais de son homologue. Coup sur coup, le portier de l'Ajax Amsterdam sort le grand jeu : claquette spectaculaire sur une frappe de Miroslav Stoch puis duel remporté face à Robert Vittek, coupable d'une frappe trop axiale (67'). Des deux côtés, l'offensif reprend ses plus beaux apparâts en seconde mi-temps. Pas illogique alors que le duel de gardiens persiste. Mucha ressort sa cape de Zorro sur un tir à ras de terre de Dirk Kuyt (73'). Le duel suivant tourne en revanche à l'avantage du Red, qui la joue fine. L'ailier gauche batave profite d'une sortie approximative de Mucha pour le lober d'une tête astucieuse. Il contrôle, temporise et sert Sneijder dans un fauteuil au point de penalty (84'). La messe est dite. Le penalty transformé par Vittek à la dernière seconde est vain. Pour la première fois de leur histoire, les Pays-Bas remportent leurs quatre premiers matches en Coupe du monde de la FIFA. Ils poursuivent surtout leur série d'invicibilité, désormais arrêtée sur le chiffre 23.