Un carton plein au premier tour, un effectif au complet et des stars en forme : les Pays-Bas se présentent pleins d'assurance lundi à Durban (16h00) en 8e de finale du Mondial-2010 mais se méfient d'une Slovaquie euphorique après son succès surprise face à l'Italie. « De l'assurance mais pas d'arrogance », martèle le sélectionneur Bert van Marwijk, dont ce sera à Durban le 25e match à la tête de l'équipe néerlandaise. Le 25e et le plus important. Car la copie presque parfaite rendue par le successeur de Marco van Basten (une seule défaite depuis sa prise de fonction en août 2008) serait totalement gâchée en cas d'élimination. Tous les voyants sont au vert pour les Oranje. Sans forcer leur talent, le capitaine Giovanni van Bronckhorst et les siens ont engrangé 9 points sur 9 durant la phase de groupes face au Danemark (2-0), au Japon (1-0) et au Cameroun (2-1). Les stars, de Robin van Persie à Wesley Sneijder, montent en puissance au fil des matches (même si Sneijder se plaint d'une légère fatigue musculaire) tandis qu'Arjen Robben a réussi sa rentrée face au Cameroun après 20 jours de rééducation suite à sa blessure à la cuisse gauche. « Rien à perdre » Seule ombre au tableau : six joueurs sont sous la menace d'une suspension en cas de nouveau carton jaune. De quoi freiner certaines ardeurs. D'autant qu'en cas de succès, lundi, se profile un quart de finale de prestige face au Brésil. Le danger est là pour Mark van Bommel et consorts : penser au Brésil, probable futur adversaire en quart de finale, avant même d'avoir battu des Slovaques, qui comptent bien profiter de l'excès de confiance récurrent des Néerlandais. Le sélectionneur Vladimir Weiss, pas né de la dernière pluie, a compris où le bât blesse chez ses adversaires. Les Oranje assurent pourtant ne pas prendre à la légère une équipe qui vient tout de même d'éliminer du tournoi les champions du monde italiens, battus (3-2) jeudi. « Les Oranje ont une équipe fantastique. Ils sont les ''top'' favoris », déclare le sélectionneur slovaque, notant toutefois que « l'Italie aussi était favorite » avant son duel face à la Slovaquie. « Nous n'aurons rien à perdre », avance Weiss, qui misera avant tout sur l'euphorie née d'une qualification quasi-inespérée puisque ses hommes avaient été accrochés par la Nouvelle-Zélande (1-1) et battus par le Paraguay (2-0) avant de « le match de leur vie » face à l'Italie. La jeune Slovaquie, indépendante depuis le 1er janvier 1993 après la partition de la Tchécoslovaquie, comptera à nouveau sur Robert Vittek (auteur d'un doublé face à l'Italie) pour faire trembler une défense néerlandaise guère sollicitée jusqu'à présent mais que de nombreux observateurs présentent comme le point faible des Pays-Bas.