Dans une rencontre avec la presse, le directeur de l'industrie et des mines de la wilaya de Béjaïa, Akrour Belaïd, a confirmé la poursuite du projet d'exploitation du gisement de zinc et de plomb, situé dans la commune d'Amizour. Pour rappel, ce projet a soulevé un tollé parmi les élus de l'APW de Béjaïa qui, par la voix de son président, Hamid Ferhat, l'avait qualifié de «passations douteuses de marché» avec une société australienne à qui revient l'exploitation, laquelle selon le P/APW ne serait pas de l'envergure d'une société qui pourrait exploiter un aussi important gisement de zinc, classé cinquième au monde. Faudrait-il s'attendre à une nouvelle levée de boucliers les prochains jours, suite à cette sortie du directeur des mines ? M. Akrour se voulait persuasif en déclarant : «Ce projet, cinquième gisement au niveau mondial, est recevable sur le plan réglementaire», tout en insistant sur le fait que l'étude d'impact sur l'environnement a été réalisée et que l'entreprise détentrice du marché est en possession du titre minier, un quitus pour toute exploitation minière. Ce projet créera, précisera l'orateur, quelque 3000 postes d'emploi. Par ailleurs, M. Akrour affirme que 2 zones d'activités seront créées à El Kseur et Beni Mansour, dont les superficies sont respectivement de 150 et 170 ha. Dans la foulée, le directeur de l'industrie et des mines de Béjaïa attire l'attention sur la production d'agrégat qui, selon lui, est en «baisse» dans la wilaya, eu égard à la rareté des exploitations d'agrégats et aussi au refus des populations d'accepter l'implantation de nouvelles carrières sur le territoire de leurs communes, ce qui crée une certaine tension sur les matériaux de construction produits par ces carrières (sables, gravier, gypse, etc.) lesquels se raréfient dans la wilaya.