Le gisement de zinc situé dans la commune d'Amizour, classé 5e au monde, continue de déchaîner les passions entre les acteurs de la scène politique et économique de la région, sans pour autant qu'il survienne un point de convergence entre les parties en conflit. Le pavé a été jeté dans la mare il y a quelques semaines par le P/APW, Hamid Ferhat, qui, à travers une missive adressée, entre autres, au Premier ministre, s'élève contre le projet d'exploitation de ce gisement en se posant la question sur cette «petite» société australienne à qui revient le projet et sur les prétendues passations «douteuses» de ce marché. L'auteur de cette lettre «ouverte» aux gouvernants avait évoqué aussi la pollution que produirait l'exploitation de ce gisement, en avançant l'argument que le zinc est un minéral polluant. Des élus de l'APC d'Amizour ont emboîté le pas au P/APW, en affichant leur opposition à ce projet et en défendant les mêmes arguments que Ferhat Hamid. De leur côté, des membres d'une association de Thala Hamza (commune limitrophe d'Amizour) désavouent tout ce beau monde et contredit avec virulence le P/APW, en lui déniant toute tutelle sur le projet et en argumentant que ce gisement rapporte beaucoup de bénéfices pour une région déshéritée qui a besoin de projets vitaux à même de la faire sortir de son marasme. Ce n'était que partie remise pour Hamid Ferhat, qui revient à la charge, après la dernière visite du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, à Béjaïa, en remettant sur le tapis le fameux projet du gisement de zinc avec les mêmes arguments. Les observateurs de la scène locale sont de plus en plus intrigués par les passions et les tiraillements que suscitent les projets, notamment miniers. D'une part, l'exploitation minière a des conséquences non négligeables sur l'environnement, d'autre part, la wilaya a besoin de projets pour booster son développement et créer des richesses pour le bien de la collectivité.