Les résultats du baccalauréat demeurent historiques cette année, autant sur le plan quantitatif que qualitatif. Outre le taux de réussite (61,23%) qui a enregistré un saut considérable par rapport aux années précédentes, le nombre de candidats ayant décroché leur visa pour l'université avec mention «très bien» est également important, soit 5227. Boubekeur Khaldi, secrétaire général du ministère de l'Education nationale, a affirmé, lors d'une conférence de presse organisée hier en son département, que cette amélioration est le fruit de la réforme scolaire engagée et que les résultats pour les années futures seront meilleurs, puisque les élèves auront suivi à 100% le programme de la réforme. Le nombre total de candidats ayant décroché le bac avec mention cette année est de 98 044, dont 49 avec la mention «Excellent». Ces brillants nouveaux bacheliers seront bientôt primés par le président de la République et 8 ministres du gouvernement. Il est donc prévu d'organiser des réceptions en leur honneur dans 7 wilayas du pays, notamment Alger, Tizi Ouzou, qui vient en tête du classement, Batna, Ouargla, Tlemcen, Constantine. Le même interlocuteur a démenti formellement toute spéculation sur une liaison directe entre le taux de réussite et les sujets d'examen jugés d'un niveau «faible», ou encore que la politique et l'administration algérienne ont fait dans le gonflement des notes. Selon lui, «le système scolaire s'est installé de façon durable et structurelle, dans une dynamique de réussite et fournit, de ce fait, de grands motifs de satisfaction». Dans ce sens, il avance que cette année pas moins de 6435 candidats ont excellé au point d'avoir eu 20/20 dans certaines matières. Il ajoute que s'il n'y avait pas de grève, le résultat aurait été meilleur. «Cette promotion des bacheliers de la session 2010 est le fruit de la réforme des cycles moyen et secondaire. A l'horizon 2015, il est attendu la formation d'une génération qui aura suivi entièrement les nouveaux programmes de la réforme, de la première année primaire à la terminale, avec des objectifs de réussite de 70%». Interrogé sur le classement de la wilaya de Djelfa, qui est toujours en queue de liste, M. Khaldi a tenu à préciser que ce problème n'est pas de l'apanage de la wilaya citée plus haut, mais c'est le cas également de 6 wilayas du sud du pays. Le retard est plutôt notable dans les langues étrangères pour les trois paliers scolaires. Il explique ce retard scolaire par, notamment, le manque de suivi de la part des parents. Pour bien étudier les raisons de cette lente cadence d'amélioration, le ministère vient de désigner une commission qui fera une étude explicite sur le système scolaire dans ces régions. Concernant la wilaya qui vient en tête, à savoir Tizi Ouzou, le conseiller du ministre a estimé que c'est le résultat de la performance de la direction de l'éducation. Il a rappelé dans ce contexte que cette wilaya a été classée première durant 3 années successives (2008, 2009, 2010), après avoir occupé la 8e case en 2007. Le même satisfecit à tous les niveaux Le taux de réussite à la deuxième session de l'examen de la 5e année (ex-6e) a été évalué à 17,18%. Ce taux vient renforcer le premier résultat réalisé au cours de la 1re session qui est de 64,34%. Le taux de passage est ainsi estimé à 92,89%. Le nombre d'élèves ayant décroché l'examen avec mention est de 270 568, soit 42% de l'ensemble des candidats. Pour clore, M. Khaldi a estimé que «l'évolution globalement positive des taux de réussite enregistrée ces dernières années dans les différents paliers montre que les performances scolaires s'inscrivent dans une logique de progression constante au double plan quantitatif et qualitatif».