Le Conseil des ministres, réuni dimanche, s'est penché sur plusieurs questions liées à l'actualité nationale. A l'ordre du jour, la révision de la réglementation des marchés publics dont le décret présidentiel a été adopté. Le gouvernement a également décidé de rendre obligatoire l'utilisation des chèques pour les paiements supérieurs à 500 000 DA. Le docteur Abderrahmane Mebtoul, expert international et professeur d'université en management stratégique, contacté hier par nos soins, nous a livré son avis sur les mesures prises par le gouvernement. Pour ce qui est de la réglementation des marchés publics, M. Mebtoul estime que c'est une bonne initiative puisqu'«elle donne la préférence à l'entreprise nationale, qu'elle soit publique ou privée», en second lieu «la nouvelle réglementation veille à mettre fin à la corruption, on constate que même le gré à gré sera fortement encadré». Le troisième élément mis en relief par le décret est que «les entreprises doivent s'inscrire dans le cadre de la création de la valeur ajoutée». Toutefois, «on peut s'interroger sur son efficacité», estime notre interlocuteur, qui précise qu'«en Algérie on a toujours adopté les lois adéquates mais le problème réside dans leur application qui contredit souvent les textes juridiques». Pour que le code des marchés publics puisse aller dans la transparence, M. Mebtoul juge qu'«il faut cerner son application à travers un contrôle rigoureux de la part des autorités concernées». Interrogé sur l'introduire dans les cahiers des charges des appels d'offres internationaux un engagement de l'entreprise étrangère soumissionnaire, l'expert en économie indique que «l'Etat doit jouer un rôle de régulateur face aux entreprises étrangères qui ne respectent pas leurs engagements». Pour cela, «l'Etat doit mettre en place des mécanismes de contrôle efficaces». A propos de l'utilisation des chèques pour les paiements supérieurs à 500 000 DA, à partir de mars 2011, M. Mebtoul a précisé tout d'abord que «40% de la masse des transactions passent par le marché informel», «donc cette mesure vient à point nommé assainir la situation», estime-t-il.