Au Kazakhstan, les fermes produisant du tabac pour le vendeur Philip Morris font travailler de force des migrants et emploient des enfants, selon un rapport de Human Rights Watch. L'entreprise américaine reconnaît les faits mais tarde à agir. Des enfants de dix ans travaillent-ils pour Philip Morris ? Indirectement, oui, affirme l'association Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié mercredi. En travaillant dans les fermes kazakhes, ces enfants cultivent et récoltent le tabac qui lui sera vendu. Or la multinationale possédant les marques Marlboro ou Chesterfield ne peut être dédouanée de sa responsabilité. Si le gouvernement du Kazakhstan doit protéger les travailleurs de l'industrie du tabac, «Philip Morris a également un rôle clé pour empêcher les abus dans sa chaîne d'approvisionnement», explique en effet Jane Buchanan, auteur du rapport pour HRW. Au cours de leur enquête, les membres de l'association ont pu recenser 72 enfants âgés entre 10 et 17 ans dans les champs de tabac.