Sur les 2269 associations qui évoluent au niveau de la wilaya de Constantine dans divers secteurs (culturel, sportif ou de quartier), 800 seront dissoutes par décision du wali. Bon nombre d'entre elles ne jouent pas le rôle qui leur est dévolu, ce qui impose un assainissement impératif, selon le chef de l'exécutif de wilaya, Abdelmalek Boudiaf. Il est à rappeler que l'assainissement des rangs du mouvement associatif a été décidé il y a une année en faveur d'une nouvelle vision organisationnelle. «C'est l'heure des comptes», annonce-t-on. Cependant, ce chiffre sera revu à la hausse si toutefois les autres associations ne déclarent pas leurs bilans financiers et moraux avant le 1er septembre 2010. Pour rappel, il a été annoncé au mois d'avril 2009 la création des «conseils consultatifs» au niveau communal, en tant qu'espace ouvert aux débats «constructifs», réservés aux membres de ces associations «efficaces» qui dépasseront le cap de la sélection optimale, bien évidemment. Malheureusement, ce projet est resté lettre morte. A noter qu'à la faveur de l'ouverture libérale et depuis la promulgation de la loi du 4 décembre 1990, l'Algérie s'est dotée de nombreuses associations à travers tout le pays. Malgré l'essor de cet espace, lieu d'apprentissage de la culture démocratique aux élites politiques et sociales, beaucoup d'associations ont fini par baisser rideau ou par se mettre en hibernation. Plusieurs d'entre elles souffrent d'un «manque de moyens financiers et de locaux». Une situation qui les place dans une posture de dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds et des pouvoirs publics. Malgré cela, les associations doivent bouger et s'engager pour appliquer leur programme et influencer ainsi la société. Chose qui reste presque inexistante. Ainsi, les quelque 2269 associations constantinoises doivent être «une force de proposition», dira le wali de Constantine, et surtout trouver le partenaire, capable de mobiliser l'intérêt du citoyen, jugé «capital», autour de «l'importance de la mise en chantier des 21 grands projets initiés dans le cadre de la modernisation de la métropole de Constantine». Sur un autre volet, l'encadrement des associations est assuré en majorité par des cadres et des professions libérales, ainsi que des enseignants et des employés de l'administration. Ce qui laisse prédire que le secteur public est le fournisseur principal de l'encadrement associatif. Un état de fait qui, selon certains, est derrière l'état amorphe des associations.