A défaut de se rendre à la mer, quelques familles algéroises choisissent les piscines de la capitale pour se rafraichir. Une façon de fuir l'environnement repoussant qui caractérise nos plages. Une trouvaille qui intéresse les familles et enrichit en même temps les gérants de ces lieux durant toute une saison. A défaut de se rendre à la mer, quelques familles algéroises choisissent les piscines de la capitale pour se rafraichir. Une façon de fuir l'environnement repoussant qui caractérise nos plages. Une trouvaille qui intéresse les familles et enrichit en même temps les gérants de ces lieux durant toute une saison. A raison de 200 DA l'heure, peu de gens peuvent se permettre un après-midi dans une piscine construite avec l'argent du contribuable. Pour les moins de 15 ans, le prix pratiqué est de 100 DA l'heure et les horaires sont respectés à la minute. «Nous avons un carnet où on inscrit le nom de chaque entrant et son heure d'entrée. Une heure après, le client est prié de quitter les lieux (khlassou derahmou)», explique un agent d'une piscine de la périphérie algéroise. «Le mode de fonctionnement des piscines échappe à mon avis aux règles régissant les institutions publiques de ce genre, à l'image des maisons et auberges de jeunes. Avec de tels prix, seuls les ménages aisés peuvent se per mettre une heure à bord d'une piscine», commente un père de famille qui est reparti aussitôt arrivé. Croyant que la piscine est gratuite, le malheureux père découvre qu'il doit payer 100 DA pour chacun de ses cinq enfants en plus des 200 DA représentant le prix de son entrée, sans compter les frais d'accès à la piscine, dont un bonnet de natation qui coûte 300 DA dans le meilleur des cas. En somme, une heure dans une piscine coûtera à ce père de famille la bagatelle de 2200 DA, bonnets compris ! S'agissant des abonnements, l'agent explique que «l'abonnement se fait au début du mois et les tarifs varient en fonction du nombre de séances. Ainsi, de une à quatre séances par mois, le prix est fixé à 500 DA, huit séances à 1200 DA, 12 à 1500 DA et enfin 16 à 2000 DA». Interrogé sur la qualité de l'eau et de l'environnement général à l'intérieur de la piscine, l'agent nous invite à prendre attache avec le responsable de l'unité. Idem pour les prix jugés onéreux par le citoyen. «Il faut voir avec le responsable. Il est vrai que les prix sont hors de portée du citoyen lambda mais la réalisation de l'établissement aussi a coûté cher à l'Etat», a répondu l'agent. Chaque quartier avec son niveau de vie A Ouled Fayet, les prix sont nettement plus bas qu'à Kouba ou à Alger-Centre. 50 DA l'heure. «Contre la vie chère, c'est une piscine pour zawalya», tonne Kader. Les normes de construction sont les mêmes, la qualité de l'eau et les traitements affairant sont les mêmes aussi. Mais les prix diffèrent. La raison, selon le surveillant de baignade de la piscine de Ouled Fayet, est évidente : «Le nombre de personnes qui fréquentent notre unité n'est pas très important. ajouté à cela le statut du citoyen de la région qui est tout juste moyen, en effet ils sont tous issus de milieu rural», explique-t-il. Pour la saison estivale, la piscine de Ouled Fayet ainsi que toutes les autres d'ailleurs sont ouvertes au public, mais pour le restant de l'année, ces unités exigent un abonnement mensuel, ou bien il faut faire partie d'un club de natation pour y accéder. En somme, le mode piscine ne branche pas trop en Algérie et ce pour diverses raisons. A commencer par l'immensité de notre littoral, le niveau de vie de la majorité des algériens qui ne peuvent pas se permettre des baignades d'une heure à 200 DA, sans omettre de citer la gratuité des plages.