Il faut s'armer de patience et avoir des nerfs d'acier pour emprunter la RN26 en cette saison estivale. Cette route très fréquentée d'ailleurs, parcourt la wilaya de Béjaïa du nord au sud et vice-versa. Elle fait la jointure avec la RN5 dans la commune de Ahnif (Bouira) jusqu'à Béjaïa, chef-lieu de wilaya. Au demeurant, cette route devient un enfer pour les automobilistes et les voyageurs, contraints à leur corps défendant, d'attendre de longues minutes, voire des heures, sous un soleil de plomb, que la circulation soit rétablie et les bouchons «débouchés». Ce n'est pas chose aisée, surtout si l'on fréquente quotidiennement ce tronçon. Le stress est toujours au rendez-vous, et cela fait craquer plus d'un. Les transporteurs de voyageurs en savent quelque chose. Eux qui empruntent chaque jour cette route, doivent avoir plus d'un tour dans leur sac et se démener comme des diables, pour acheminer les voyageurs à leurs destinations. Pour ce faire et devant des encombrements parfois géants et enchevêtrés, ces conducteurs n'hésitent pas à fouler au pied le code de la route, en empruntant carrément les accotements pour rejoindre leurs stations et pour «respecter» leurs horaires. Cette pratique s'est malheureusement généralisée au détriment de tout. Les solutions «apportées» par les pouvoirs publics n'ont presque rien changé au problème. A l'exemple de la trémie de Guendouza dans la ville d'Akbou, qui a été réalisée pour absorber les bouchons quotidiens qui se forment dans ce lieu, mais qui finalement n'a pas été d'un grand secours, puisque les bouchons sont réapparus juste après. Une situation cocasse, qui serait due au comportement des automobilistes ! Autres lieux d'encombrements au quotidien : Le passage à niveau au lieudit la maisonnette (1 km de Tamzalt). Chaque jour, des bouchons se forment dans ce lieu, ce qui crée un véritable désordre sur la RN26. Les conducteurs slaloment avec leurs véhicules, mettent les roues sur les accotements, klaxonnent à tout va. C'est le désordre journellement. Le plus désolant dans tout cela, c'est l'absence des agents de l'ordre, pouvant faire le holà à ce genre de comportements. Les accidents sont également source de bouchons sur la RN26, quand ce ne sont pas des habitants frondeurs, qui coupent la route à chaque problème survenant dans leur localité et même à chaque saute d'humeur. Ces fermetures sont légion et en passe de devenir hebdomadaires, pour ne pas dire quotidiennes. Là encore, la circulation se trouve coupée, et ce sont toujours les ménages et les voyageurs qui payent la facture.