Plus d'un an après le séisme du 21 mai 2003, qui a ébranlé la capitale, les tentes dressées par les famille sinistrées du 42, rue Basse, Bourouba sont toujours au bord de la RN 3, qui voit passer différents représentants des autorités publiques matin et soir. Les résidents de ce quartier, dont les bâtisses classées rouge 5 par le CTC au lendemain de la catastrophe menaçant ruine, ne comprennent pas le mépris et l'indifférence affichés à leur égard par les responsables. Ils n'ont été pris en charge ni par leur APC ni par la wilaya déléguée d'El Harrach, qui s'était contentée de leur accorder en ce temps-là une autorisation provisoire de dresser des tentes à côté de leur domicile pour éviter tout danger au lieu de les évacuer vers les centres de transit. Et jusqu'à ce jour (août 2004), les maisons n'ont pas été réhabilitées : la bâtisse principale elle surplombe plusieurs autres présente une importante fissure qui la traverse de la façade principale jusqu'à la façade arrière. Les habitants affirment qu'a maintes reprises des pans de béton sont tombés sur leur tête ou celle des visiteurs, leur causant des blessures et nécessitant leur évacuation d'urgence vers les centres de soins et dénoncent la politique du deux poids deux mesures qui a prévalu dans leur prise en charge : deux de leurs voisins (des connaissances de l'équipe exécutive selon des ouï-dire) ont été relogés avec leur famille illico presto, alors qu'eux continuent de moisir dans des massures qui datent de l'indépendance et vivent dans la hantise d'un éventuel effondrement. Ces tentes dressées au bord de la route sont là pour rappeler à qui de droit que des oubliés attendent qu'on les prenne en charge.