Cas n Abdelkader Aïche habite au 22, rue Ferdinand-Coste depuis 1991, avec quatre autres membres de sa petite famille. Le 50, boulevard Cervantès, l?équivalent des 22 et 24, rue Ferdinand-Coste, dans la commune de Belouizdad, à Alger, abrite des familles «sinistrées», qui habitent des maisons menaçant ruine et n?ayant pas été évacuées en même temps que leurs voisins des n°18 et 20 dont certains avaient bénéficié, déjà en 1990, puis en 2000, de logements sociaux. Le numéro 22 est classé «rouge» par les services du CTC, affirme Abdelkader Aïche, l?unique locataire. Une information qui a été confirmée par les services de l?Ofares, chargés de la réhabilitation des constructions. Selon ces mêmes services, la maison est proposée à la démolition. La commission étudie toujours le dossier. Le n°24, en revanche, a été réhabilité, «en partie», selon ses locataires. Il a été classé «orange 4». Le cas de ces locataires relance le débat sur la question du logement en Algérie, en général et particulièrement à Alger. La crise du logement s?est autant accentuée depuis les inondations du 10 novembre 2001 et encore plus avec le séisme du 21 mai 2003, notamment dans les vieux quartiers d?Alger où l?état de vétusté des bâtisses est très avancé. Pour ce cas précis, les familles Aïche, Guemaz et Saïdi, locataires des numéros 22 et 24 Ferdinand-Coste, s?interrogent : «Pourquoi les autres voisins ont été évacués et pas nous ?» Les autorités locales les considèrent comme des «indus occupants». Et les autres parties concernées restent injoignables.