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Les directions de l'éducation «autorisées» à réceptionner les dossiers Elles ont «refoulé» dans un premier temps les candidats aux concours de recrutement
Chaque année, les concours de recrutement dans le secteur de l'éducation sont entourés d'une opacité totale, à telle enseigne que ceux-ci, objets de convoitises diverses, ne sont parfois annoncés qu'à la veille de leur tenue. Cette année n'a pas dérogé à la règle. Les problèmes ont commencé avec l'opération de dépôt des dossiers qui devait commencer le 1er août, avons-nous appris de sources sûres. Alors que des placards publicitaires sur divers titres de la presse nationale annonçaient depuis le 1er août que «les délais d'inscriptions aux divers concours sont fixés à 20 jours à compter de la date de la première publication sur un quotidien national», les candidats qui se sont présentés au niveau de plusieurs directions de l'éducation se sont vu signifier un refus catégorique «sous prétexte qu'aucune instruction n'est parvenue à leur niveau», expliquent nos sources. Celles-ci révèlent, par ailleurs, que le ministère de l'éducation n'a instruit «que depuis aujourd'hui (hier ndlr) toutes les directions de l'éducation de procéder à la réception des dossiers de candidature». Soit 4 jours de perdus du délai de 20 jours fixé par l'office national des examens et concours. Pour notre interlocuteur qui stigmatise «cette manière d'agir» qui confirme le «bricolage» et «le manque de coordination», il est inconcevable de renvoyer nos cadres de cette façon. La même voix explique aussi que les instructions du ministère de l'éducation ne concernent que les professeurs de l'école primaire (PEP), de l'enseignement secondaire (PES) et moyen (PEM) et des intendants alors que pour les adjoints de l'éducation (1976 postes à pourvoir) et les conseillers de l'orientation scolaire et professionnels (133 postes), c'est encore dans le flou. Et lorsqu'on sait qu'on sait qu'il ne reste que deux semaines pour la clôture des dépôts des dossiers, il y a de quoi s'interroger. Notre source croit savoir toutefois que ce délai pourrait être prolongé. Ce qui est plausible si l'on se fie aux informations publiées sur le site de la Fonction publique qui précise que pour la clôture des inscriptions, «il faut se rapprocher de l'institution ou de l'administration concernée». Notre source affirme qu'il appartient aux directions de l'éducation de décider de ces délais. Les concours de recrutement concernent cette année 16 479 postes, répartis entre PES (5174), PEP (5715), PEM (3238), conseiller de l'orientation (133), intendants (203) et adjoints de l'éducation (1976) devraient avoir lieu les 20 et 21 septembre prochain pour les enseignants de tous les paliers alors que pour les autres postes, «la date sera communiquée ultérieurement». Interrogé à ce sujet, Messaoud Amraoui, chargé de la communication de l'Union nationale des professionnels de l'enseignement et de la formation (Unpef), estime que le recrutement des professeurs, notamment dans le secondaire, ne va pas pour autant résoudre le problème du manque d'enseignants. «Nous demandons au ministère de délivrer des dérogation spéciales aux titulaires de licences d'enseignement pour passer le concours», dit-il, affirmant que seuls les titulaires d'un master sont concernés. En attendant, le flou plane toujours sur plusieurs aspects.