Les enseignants contractuels grévistes sont satisfaits du système de bonification. «Nous prenons acte quant aux déclarations du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Abderachid Boukerzaza concernant la formule de la bonification des 5 points», a indiqué la secrétaire générale du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Mme. Nacéra Ghozlane dans une déclaration qu'elle a faite hier à L'Expression. Néanmoins, la syndicaliste a souligné que «cette formule n'a pas été prise en considération lors du concours de recrutement des enseignants qui a eu lieu le 29 juillet dernier à Adrar». Plus explicite, elle a avancé qu'«un candidat exerçant dans l'enseignement contractuel depuis 2004 s'est vu recalé du concours alors qu'une jeune candidate ayant commencé à exercer comme vacataire en 2008 a été reçue». Et d'ajouter: «On a envoyé un recours au ministère de l'Education nationale depuis 2 jours. La direction générale de la Fonction publique nous a promis de régler ce problème.» Alors qu'ils étaient près de la mort après plus de 40 jours de grève de la faim, les enseignants contractuels sont appelés de nouveau à reprendre le travail pour la prochaine rentrée scolaire. Evidemment, c'est le ministère de l'Education nationale qui vient de renouveler leur contrat. Drôle de solution pour régler un tel problème épineux. Bien sûr, cette mesure ne répond pas aux objectifs des enseignants contractuels. Ces derniers sont déterminés à poursuivre leur combat jusqu'au bout. En annonçant samedi dernier le gel de leur grève de la faim, ils comptent la poursuivre juste après le mois du Ramadhan si le ministère de tutelle s'entête toujours à ne pas satisfaire leurs revendications. Rappelons que le département de Benbouzid a décidé de donner une bonification spécialement aux enseignants contractuels. Cette décision accorde une sorte de traitement de faveur à cette catégorie en mettant en exergue, dans l'évaluation de l'examen, l'expérience professionnelle acquise par l'enseignant. La réglementation en vigueur prévoit un point pour chaque année de service et le compte maximal s'arrête à 5 points pour tous les enseignants qui ont exercé pendant 5 ans et plus. A relever que dans le cas où le ministère prend en considération l'expérience des enseignants contractuels, les enseignants ayant 14 ans d'expérience n'ont pas besoin de passer le concours puisqu'il leur accorde un traitement de faveur et obtiendront ainsi 14 points sur 20 sans passer le concours. Il est à souligner que le ministère de l'Education a décidé d'une bonification liée à l'expérience professionnelle des enseignants ayant postulé au concours national de recrutement et ayant exercé aussi bien a titre de suppléant (remplaçant) qu'à titre de contractuel (occupant un poste vacant). Cette bonification, accordée au personnel suppléant et contractuel, est prise en compte dans le calcul de la moyenne générale. Même avec ces assurances, les enseignants contractuels grévistes ne sont pas revenus sur leur décision et vont poursuivre leur grève de la faim juste après le Ramadan. Des actions de protestation sont prévues en coordination avec plusieurs acteurs politiques et de la société civile. Dans sa récente sortie médiatique, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, M.Abderachid Boukerzaza, a déclaré au sujet des contractuels grévistes que quelle que soit la pression, ils ne pouvaient pas faire tomber la loi (statut de la Fonction publique) par une simple instruction ou décision. Mais le gouvernement a laissé une petite sortie en leur offrant une faveur. Les contractuels peuvent, pour ceux qui le veulent, renouveler leur contrat dès la prochaine rentrée. Sinon, ils peuvent passer le concours d'intégration comme permanents en bénéficiant au préalable de 5 points supplémentaires.