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La baignade sous toutes ses coutures
L'été à Béjaïa
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 08 - 2010

Tichy. Le hall de la réception de l'hôtel les Hammadites est vide. C'est le début de la saison estivale. Un entretien avec le personnel nous informe que les estivants ne se bousculent pas au portillon pour louer des chambres. Au beach de l'hôtel, des parasols en paille sont dressés. Quelques personnes seulement sont attablées, en humant la brise de la mer qui était agitée en cette journée ; pourtant il faisait beau et chaud.
Au large, des cargos glissent lentement sur la grande bleue. Sur la plage, le drapeau était rouge. Synonyme de baignade interdite. Qu'importe ce que cela signifie, des personnes barbotaient quand même à quelques centaines de mètres de la plage de cet hôtel, sous l'œil mi-clos, mi-ouvert des maîtres nageurs, essaimés le long du littoral de la commune de Tichy…
Un mois plus tard, même heure, même lieu. L'hôtel affiche complet, les plages de Béjaïa sont bondées de monde. Pas un espace pour planter son parasol. Les vacances ont vraiment commencé. «M'hajeb ! M'hajeb !», lançait à tue-tête un adolescent. Hafit, 15 ans, portait un plateau plein de cet entremets dont les Algériens en raffolent : les m'hajeb. A 25 DA l'unité, il pensait faire «l'affaire». L'argent qu'il gagne il le dépense dans les douceurs, les salles des jeux et… la «chique !», assène-t-il sans vergogne. Il ne va plus à l'école.
Son ami, Messaoud, 12 ans, vend, quant à lui, des sandwichs de pommes de terre frites à 50 DA l'unité. Il venait d'avoir sa sixième. Après avoir donné un coup de pied à son cartable, il bosse sur les plages comme vendeur ambulant, à l'instar de centaines d'autres enfants, qui font des petits métiers durant la saison estivale. Qui a dit que le travail des enfants a baissé en Algérie ?
Le hijab, le bikini et la tenue traditionnelle sur les plages
En longeant les différentes plages de la côte de Tichy, le 15e, les Hammadites, Baccaro... nous remarquons la présence d'emballages de boissons alcoolisées par endroits. Des tessons de bouteilles en verre sont visibles. Un danger pour les estivants. Notre progression est quelque peu laborieuse à cause du sable, dans lequel s'enfoncent inexorablement nos pieds à chaque pas.
Chemin faisant, des jeunes nous accostent en proposant de nous louer un parasol. Ils louent pendant toute la période d'été des parasols avec chaise à 200 DA la journée. De petites tentes sont également proposées à 250 DA. Des groupes essaimés de jeunes assis à l'ombre des parasols prennent leur déjeuner.
Il était déjà un peu plus de midi. D'autres par contre piquent une tête malgré une mer agitée… Est-il possible d'unifier les tenues vestimentaires des Algériens ? Sur les plages de Tichy, nous en avons vu de toutes les couleurs. Un vrai défilé de mode. Deux jeunes filles vêtues de hijab se mouillent les pieds dans les vagues qui viennent mourir sur la plage.
En revanche, d'autres femmes voilées préfèrent rester sous le parasol en scrutant le large ou en discutant. D'autres jeunes filles, tournées plus vers l'Occident, vêtues de bikini ou de deux-pièces se prélassent sur le sable, en s'enduisant de crèmes anti-solaires. Poussant le contraste jusqu'à sa limite, une vieille femme habillée en tenue traditionnelle, authentiquement algérienne (dioul n'tillou en l'occurrence, tenue très répandue dans les régions d'Akbou et des Ath Abbas),
mouillait ses pieds et ses mains, sous le regard amusé de sa fille, qui la filmait avec son portable. Histoire de garder le souvenir d'une brave vieille, habillée en tenue traditionnelle en voie de disparition... Changeant d'angle de regard, comme l'œil d'une camera, nous tombons sur un fronton bleu Saphir bleu, un hôtel. Des bungalows de dimension et d'architecture différentes longent la côte de Tichy. Occupés pour les uns et encore vides pour les autres.
Pour les tarifs des locations (des studios, F2, F3 et F4), cela va de 3000 à 4500 DA la nuitée au centre-ville et de 4000 à 7000 DA la nuitée pour un bungalow en bord de mer. Les propriétaires de ces structures touristiques appréhendent beaucoup le mois de Ramadhan, où la demande de location risque de chuter.
Faut-il souligner que les agences immobilières dans cette ville foisonnent, comme d'ailleurs les lieux de débauche. «Ce fléau n'est pas propre à Tichy, mais à toute l'Algérie», tranche un fonctionnaire de l'APC de Tichy. Dans une déclaration placardée à mi-chemin entre la plage et le centre-ville, l'association Tadukli dénonce vigoureusement «la prolifération des lieux de débauche» et appelle les pouvoirs publics à réagir. La population est excédée par ce fléau…
Bien accueillir les estivants
L'APC de Tichy ne veut rien laisser au hasard. Elle a recruté pour la saison quelque 30 jeunes vacanciers. Des vespasiennes ont été installées tout le long du littoral. Des autorisations pour les jeunes qui activent dans les créneaux tels que la restauration rapide, l'habillement, l'artisanat, les crémeries, les cafétérias, ont été accordées.
A cheval sur l'hygiène, des sorties hebdomadaires et d'autres impromptues seront effectuées sur les lieux de consommation et de vente des produits alimentaires (épiceries, restaurants, crémeries…)
et ce dans le but de protéger le consommateur, nous dit-on. Pour rendre agréable le séjour des estivants, notamment des familles, des animations, notamment nocturnes, sont prévues au stade de la commune. Il s'agira, selon M. Achour, de galas, de spectacles... Béjaïa reçoit les bras ouverts ses estivants. Les hôtels affichent complets. La fête a déjà commencé…


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