Escherichia Coli, staphylocoques dorés, streptocoques. Ces vilains germes aux noms barbares et à la provenance inavouable, vous les côtoyez tous les jours. Pis, vous les trimballez partout avec vous, et il y a fort à parier que vous en avalez plus souvent. Car les microbes sont partout. Petit tour du propriétaire. Le téléphone portable C'est à la fois votre meilleur ami, le confident de vos aventures sentimentales et votre collègue de boulot le plus précieux. Imprévisible, il sonne quand vous vous y attendez le moins. Et vous vous précipitez pour répondre, quoi que vous ayez eu entre les mains justes avant. Du coup, comme l'ont déjà démontré des études scientifiques, votre portable est une usine à germes que vous passez votre temps à vous frotter contre la bouche alors qu'elle contient 500 fois plus de microbes que la lunette des toilettes. Le clavier de votre ordinateur Dégoûté du portable ? L'e-mail, voilà un mode de communication propre. Propre à condition de taper sans les mains. Car le clavier n'a rien à envier au téléphone et serait, lui aussi, plus sale qu'une lunette de toilettes (qui semble être devenu une sorte d'unité de mesure). Au point d'être responsable d'intoxication alimentaire. Les anglo-saxons ont même un terme pour désigner la mésaventure: Qwerty tummy (Qwerty, comme les premières lettres d'un clavier, et tummy, ventre). Les sacs à main Un sac à main, on y fourre tout, on l'emmène partout. Résultat : il est aussi contaminé à l'intérieur qu'à l'extérieur. Dedans : le téléphone portable (voir plus haut), toutes sortes d'objets ayant traîné à droite ou à gauche, et puis vos mains. Dehors : tout ce que vous avez récupéré en posant votre sac dans le métro, la rue, les toilettes. Une chaîne américaine avait réalisé des prélèvements sur une cinquantaine de sacs, pour un résultat terrifiant qui avait amené les journalistes à déconseiller à ces dames de poser leur sac là où elles ne poseraient pas leurs chaussures. Et tout le reste La télécommande, l'éponge dans la cuisine, la poignée de porte des toilettes, le pot de crème hydratante dans lequel tout le monde pioche allègrement dans la salle de bains, le tube de baume ou de rouge à lèvres, sans parler de la piscine, dans laquelle les germes se recombinent aux produits désinfectants pour donner naissance à des produits toxiques... Evidemment, les pros du marketing anxiogène ont flairé le filon. A chaque problème sa solution : le porte sac pour ne pas qu'il traîne partout, les flacons de gel hydro alcoolique, les lingettes pour claviers ou pour téléphone portable... Mais finalement, est-ce vraiment si grave de côtoyer ces petites bêtes peu ragoûtantes au quotidien ?