L'activité du port d'Alger, qui représente 65% des importations au niveau national, a baissé. Le nombre de dossiers traités par jour varie entre 250 et 300, a indiqué hier le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, à l'occasion d'une visite d'inspection. Le recul du nombre de dossiers traités quotidiennement s'explique par le transfert des marchandises non conteneurisées vers les autres ports du pays en plus des différentes mesures prises pour assainir le commerce extérieur, dont le crédit documentaire. Mais, insistera le ministre, les services chargés du commerce extérieur ont été instruits pour trouver le juste équilibre entre les intérêts de l'économie nationale et ceux des opérateurs économiques. Le contrôle rigoureux des importations des produits alimentaires a pour principal souci de préserver la santé des consommateurs. Entre autres mesures devant encore mieux encadrer le commerce extérieur, M. Benbada a évoqué le projet du statut d'opérateur économique agréé prévu dans la loi de finances complémentaire de 2009. Certains opérateurs économiques, notamment des producteurs de produits agroalimentaires, bénéficieront de ce statut qui leur offrira des avantages au niveau des douanes. «Nous avons demandé d'accélérer la finalisation du statut car il permettra de déterminer qui sont les vrais professionnels», a indiqué Mustapha Benbada, qui a salué par ailleurs le travail des inspecteurs de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes, «qui résistent aux tentatives de corruption exercées par certains opérateurs». Il reconnaîtra la difficulté de la mission de ces inspecteurs en relevant : «Les importateurs brassent des milliards et vous vous êtes des salariés de la fonction publique.» Et d'ajouter : «Vous êtes assermentés et tenus de respecter la loi et d'appliquer les mesures réglementaires.» L'amélioration des conditions de travail a été opérée mais d'autres aménagements sont encore à réaliser dont la construction d'un nouveau siège de l'inspection de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes aux frontières au niveau de l'inspection portuaire d'Alger.