L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a accueilli avec satisfaction la démarche engagée par le ministre du Travail, de la Sécurité sociale et de l'Emploi, Tayeb Louh, portant création de la commission nationale de promotion de l'emploi. Joint hier par téléphone, M. Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, a estimé que la création d'une telle commission chargée de créer trois millions de postes d'emploi durant le quinquennat 2010-2014 est «une bonne initiative». «Mais elle devrait être accompagnée de plusieurs mesures afin de concrétiser les objectifs du projet», a-t-il ajouté. Il cite, comme principale proposition, l'éradication du marché informel. Selon lui, ce marché anarchique est un vrai obstacle devant la création de nouveaux postes d'emploi puisqu'il encourage le gain facile via des postes temporaires et est responsable de pertes économiques annuelles estimées à 300 milliards de dinars. Pour mettre fin au commerce informel, M. Boulenouar propose l'implication de toutes les institutions gouvernementales, «à commencer par les ministères des Finances, de l'Agriculture, des PME, ainsi que les collectivités locales». Plus explicite, il avance que le marché parallèle n'est pas la responsabilité du ministère du Commerce uniquement mais plutôt une menace pour plusieurs secteurs économiques puisque, ajoute-t-il, il est à l'origine du recul de la production locale. «L'informel encourage les produits d'importation et menace la production nationale qui a enregistré un recul considérable», précise le porte-parole de l'UGCAA. Un million d'emplois, c'est possible Il propose également une opération de mise à niveau et l'expansion des zones industrielles ainsi que la création de zones pour la promotion de l'activité artisanale. Et pour finir, il appelle à accélérer la réalisation du réseau national de distribution, qui doit comprendre 35 marchés de gros, 800 unités de détail et 1000 marchés de proximité. Ce réseau, estime-t-il, va aider à la création de pas moins d'un million de nouveaux postes d'emploi. Sur un autre volet, M. Boulenouar a regretté que l'opération de la distribution du couffin de Ramadhan aux familles nécessiteuses, soit un moyen pour certains responsables des APC de s'enrichir, et ce, aux dépens de la santé publique. Il affirme dans ce contexte que ces responsables ont conclu des accords de partenariat avec des fournisseurs qui ont écoulé leur marchandise périmée dans le cadre de l'opération «Couffin de Ramadhan». Il appelle donc les consommateurs à la prudence.