Le Conseil des ministres se réunira demain sous la présidence du chef de l'Etat. Premier du genre depuis la rentrée de vacances des membres de l'Exécutif, le conseil se penchera, avons-nous appris de source sûre, sur la loi de finances complémentaire 2010. «Sans grande surprise, la LFC 2010 sera finalement promulguée ce mercredi en Conseil des ministres», fait savoir un haut responsable du ministère des Finances. La même source ajoute que l'Exécutif procédera à la promulgation de la mouture qui a déjà été validée lors d'un précédent conseil du gouvernement, présidé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. En d'autres termes, notre source exclut le fait qu'il soit procédé, lors de ce Conseil des ministres, à un quelconque rectificatif de la mouture de la LFC 2010, et que celle-ci sera promulguée de la manière dont elle a été établie par le département de Karim Djoudi. Par ailleurs, notre interlocuteur ne manquera pas de balayer d'un revers de la main les déclarations émanant des opérateurs économiques selon lesquelles il y a un retard dans la promulgation de la LFC 2010. «Il n'y a point de retard, et l'adoption de la LFC 2010 intervient dans les délais», rétorque notre interlocuteur. En outre, au sujet de son contenu, la loi de finances complémentaire pour cette année 2010 s'inscrit globalement dans la même lignée de la LFC 2009. Autrement dit, comme l'a souligné notre source au niveau du ministère des Finances, «la LFC 2010 ne comprend aucune remise en cause dans la stratégie déjà entérinée par l'Etat en matière de production nationale, de commerce extérieur et de flux des capitaux». Ce qui laisse dire que la LFC 2010 ne prévoit au plan économique aucune mesure exceptionnelle s'inscrivant à contresens des principales dispositions contenues dans la LFC 2009. D'ailleurs, il est quasi certain que la lettre de crédit documentaire (crédoc) imposée à la catégorie des importateurs depuis juillet de l'année passée sera toujours maintenue dans le cadre de la LFC 2010. Cela dit, la nouvelle loi de finances complémentaire prévoit une série de mesures incitatives en vue de réussir les opérations d'investissement dans le pays et replacer sur les rails l'outil de production nationale.