Les sujets ayant trait au front social seront probablement évoqués lors de ce Conseil. Le gouvernement est convoqué demain au palais d'El Mouradia. Un Conseil des ministres se tiendra sous la présidence du chef de l'Etat, selon une source gouvernementale. Ce Conseil, faut-il le rappeler, est le deuxième du genre depuis l'élection présidentielle du 9 avril dernier. Le premier Conseil a eu lieu le 12 mai dernier, il a été consacré au projet de Plan d'action du gouvernement. La réunion de demain sera axée essentiellement sur la loi de finances complémentaire 2009 qui attend juste d'être validée. En convoquant ses ministres quarante-huit heures avant le départ en congé, le Président veut entériner le projet dans l'immédiat. La programmation du Conseil des ministres obéit au timing de la loi de finances complémentaire. «Au départ le Conseil allait être reporté jusqu'au mois d'août, c'est-à-dire après le retour des congés, mais vu les dispositions importantes et urgentes contenues dans la loi de finances complémentaire, il a été rapproché», explique une autre source. Donc, demain il sera question d'examiner toutes les dispositions et mesures qu'introduit ce texte et le valider ensuite. Selon notre source, la loi de finances complémentaire apporte plusieurs mesures concernant le secteur de l'agriculture, le commerce et l'emploi. Comme elle prévoit des mesures fiscales à travers «des avantages en matière de taxes et d'investissements». Le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui s'exprimait récemment sur les ondes de la Chaîne III, a donné les contours du projet. Il a fait savoir que le texte se base sur trois éléments fondamentaux: la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale et la contrefaçon, des mesures pour consacrer la régulation du commerce extérieur et l'investissement sur le marché national et, enfin, la réduction de la pression fiscale avec comme finalité, la relance de l'emploi et la création de richesses. Ces mesures viennent appuyer celles opérées récemment par le Premier ministre concernant l'investissement étranger en Algérie. La taxe sur les véhicules neufs sera également évoquée lors de ce Conseil. «La loi de finances complémentaire a un seul objet: fournir un complément aux crédits prévus par la loi de finances initiale et apporter fondamentalement des dispositions légales en termes de régulation du commerce intérieur et des importations au bénéfice de l'économie nationale», a-t-il déclaré. Cette nouvelle taxe viendra s'ajouter à celle appliquée depuis juillet 2008. La taxe en vigueur concerne les véhicules importés par des particuliers ou achetés auprès des concessionnaires automobiles locaux. Elle varie entre 50.000 et 150.000 dinars. Le Conseil des ministres abordera certainement la question liée à la situation des patriotes, le président de la République avait promis, lors de sa campagne électorale, que l'Etat prendra en charge les intéressés. Les sujets ayant trait au front social et le pouvoir d'achat seront probablement évoqués lors de ce Conseil. En prévision du mois sacré du Ramadhan et de la rentrée sociale, le gouvernement prendra des mesures pour apaiser le front social. Par ailleurs, la loi de finances complémentaire, devenue tradition, risque d'être abandonnée dans les prochaines années. Le gouvernement veut à tout prix rationaliser ses dépenses, le recours aux rallonges budgétaires sera évité pour ne pas dire annulé.