Le projet de loi de finances complémentaire qui est sur le bureau de Ouyahia a fait l'objet d'un Conseil interministériel mercredi dernier, lequel a duré jusqu'en fin de journée. Le gouvernement sera convoqué demain au palais d'El Mouradia. Un Conseil des ministres se tiendra sous la présidence du chef de l'Etat, a appris l'Expression de sources proches de l'Exécutif. Ce Conseil est le premier du genre depuis le remaniement opéré le 28 mai dernier et le troisième en l'espace de deux mois. Au menu de cette réunion, des avant-projets de loi et des décrets exécutifs sont inscrits. Il s'agit entre autres, de l'avant-projet de loi sur les personnes âgées et celui sur l'attribution des marchés publics ainsi que des décrets portant sur le Credoc et différents mesures prises pour le mois sacré de Ramadhan. Tenant compte du rituel et des congés du gouvernement, le président de la République a voulu passer en revue les dossiers urgents avant les délais. «Il sera question d'examiner les différentes dispositions prises pour le mois de Ramadhan», a précisé la même source. Contrairement aux années précédentes, le chef de l'Etat ne va pas attendre jusqu'à la veille du Ramadhan pour tenir son conseil. Il entend bien s'assurer que tout soit prêt dans les délais. C'est pourquoi, il a tenu à réunir son équipe avant qu'elle ne parte en congé, prévu pour le 25 juillet. Le chef de l'Etat donnera sans doute, des directives à suivre pour garantir un Ramadhan moins chaud sur le front social. «Nous devons appliquer toutes les dispositions pour garantir la disponibilité des produits les plus demandés durant ce mois de jeûne», explique notre source. Avant de goûter au plaisir de la mer et du soleil, le gouvernement doit carburer à plein régime. D'ailleurs, le Premier ministre multiplie ses réunions de travail ces derniers temps. En plus du dossier spécial Ramadhan, le gouvernement est complètement absorbé par l'examen de la loi de finances complémentaire. Ce texte qui est sur le bureau de Ouyahia a fait l'objet d'un Conseil interministériel tenu mercredi dernier, lequel a duré jusqu'en fin de journée. L'équipe Ouyahia aura la tâche de finaliser l'examen du montage financier supplémentaire pour l'année en cours avant son départ en congé. Le temps presse! Sitôt rentré de vacances, le staff gouvernemental sera convié à la Présidence pour présenter et examiner ce projet pour ensuite l'adopter par ordonnance. Profitant de la vacance du Parlement pendant l'intersession, le président de la République, comme le lui confère la Constitution, a recours aux ordonnances. Cette pratique va susciter certainement des mécontentements parmi les parlementaires. Ces derniers seront appelés, lors de la session d'automne, à examiner l'ordonnance portant sur la loi de finances complémentaire sans pour autant l'amender. Ainsi et comme de coutume, la loi de finances complémentaire passera comme une lettre à la poste. Nul n'ignore que le recours aux rallonges budgétaires est devenu une tradition ancrée dans l'exercice politico-économique du pays. Alors qu'il est insisté, à chaque fois, sur la gestion rationnelle des dépenses, l'Etat ne lésine pas sur les moyens pour rajouter chaque année les enveloppes complémentaires aux budgets fixés pour l'exercice. Selon notre source, la loi de finances complémentaire contient des procédures d'allégement pour l'importation. Contrairement à ce qui a été annoncé, la disposition fixant le capital d'investissement à 51% pour les nationaux contre 49% pour les étrangers ne sera pas révisée. «Il n'est pas question de faire marche arrière sur ce point», a martelé le Premier ministre lors de l'ouverture de la session d'automne en septembre 2009. M.Ouyahia a invité les opérateurs étrangers à s'adapter à la réglementation en vigueur.