, née Mekhoukh, 43 ans, journaliste à la radio Alger-chaîne III, décédée à l'aube du mardi 24 août à l'hôpital Mustapha-Pacha d'Alger à l'âge de 43 ans suite à une rechute de leucémie a été inhumée hier au cimetière de Aïn Bénian. Des confrères de la radio, de la télévision, de la presse écrite, de hauts cadres de l'Etat, des personnalités nationales, les membres de sa famille et de nombreux citoyens étaient présents pour lui rendre un dernier hommage et accompagner la dépouille de cette consœur à sa dernière demeure. Ghania Chérif est l'une des professionnelles les plus connues et respectées de l'audiovisuel national. Elle a été un grand témoin de l'histoire politique de son pays et de ses vingt dernières années, animant reportages, talk shows et émissions spécialisées à la radio en relation avec l'actualité. Ghania Chérif était une citoyenne engagée. Elle a conduit dès avant l'ouverture de 1988-89 des luttes syndicales estudiantines, milité pour les droits des femmes et pour les libertés démocratiques. Elle a défendu le projet d'une société juste et égalitaire, défendu les travailleurs, notamment lors d'un mandat syndical UGTA. Elle a été membre fondatrice et dirigeante du SNJA. Elle a lutté courageusement contre la maladie. Elle a, par son dévouement à son métier et sa remarquable compétence d'intervieweuse, permis à la chétive vie politique nationale de continuer d'avoir un écho sur les ondes de la radio. Ghania a eu aussi à animer des débats sur le Sahara occidental, une cause qu'elle avait à cœur, comme beaucoup de ses confrères. Le dernier rendez-vous que Ghania Chérif avait avec ses auditeurs, c'était «L'invité de la trois» où ses invités, membres du gouvernement, représentants de la société civile pour répondre à la question «où va l'Algérie ?». Ghania Chérif, cette passionnée, a mis tout son talent au service de la communication. Elle a gagné la sympathie de ses auditeurs, de ses invités et de ses confrères, mais la maladie l'a prise à la fleur de l'âge.