Les contrebandiers d'armes, sévissant dans la région du Sahel, doivent être très optimistes quant au devenir de leurs activités illicites, en apprenant le versement, par l'Espagne, de 8 millions d'euros au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), en contrepartié de la libération de deux otages espagnols retenus par l'organisation terroriste de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud. Le commerce est florissant tant que les pays des personnes prises en otage acceptent de négocier avec cette organisation terroriste et lui verser une rançon en contrepartié de la libération de leurs ressortissants. Ces chantages pratiqués par le GSPC, piétinant par là tous les préceptes et valeurs de l'Islam, rapportent gros à cette organisation terroriste, aux contrebandiers et autres intervenants dans les opérations de rapt ou de négociations. Au cours des années précédentes, l'ANP a réussi à localiser de nouvelles pistes, à In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, utilisées par les terroristes du GSPC pour se déplacer d'Algérie vers le Mali puis retourner chargés d'armes pour l'approvisionnement des maquis de cette organisation terroriste, apprend-on de source fiable. Les terroristes ont décidé, à cette époque, de trouver d'autres pistes pour l'acheminement des armes après le bombardement par l'ANP, en 2003, à In Salah, d'un chargement d'armes arrivé du Mali, achetées avec une partie des 5 millions d'euros que l'Allemagne aurait versée au GSPC, en contrepartié de la libération d'une partie des 32 touristes européens enlevés par cette organisation terroriste. Peu de temps auparavant, l'autre partie ayant été libérée au cours d'une intervention militaire algérienne. A cette époque, katibat Tarek Ibn Ziad, affiliée au GSPC, venait d'être créée par Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, ex-émir de la zone 5 de cette organisation terroriste. Les terroristes du GSPC et les contrebandiers pourraient conclure de nouveaux contrats d'achat d'armes et s'équiper en RPG, mitrailleuses, fusils mitrailleurs et même de missiles de type Law, déjà achetés par cette cette nébuleuse auprès de ces contrebandiers, en 2003. Un missile de ce type a été trouvé, en 2007, en possession de Abdelfattah Abou Bassir, émir de la seriat d'Alger, au cours de son arrestation à Alger, en compagnie de deux de ses acolytes. Les contrebandiers trouvent des armes à acheter dans des pays africains ayant connu des guerres ou autres conflits armés, ces armes restant en circulation après la fin de ces conflits. L'Algérie aurait adressé au Mali, au Niger et à la Mauritanie la liste de contrebandiers d'armes sévissant dans la région du Sahel, et qui peuvent, aujourd'hui, conclure de nouveaux accords avec le GSPC avec le versement, récent de 8 millions d'euros de l'Espagne en contrepartie de la libération de deux otages espagnols. Les pays de la région du Sahel participeraient à la lutte internationale contre le terrorisme s'ils empêchaient ces contrebandiers d'établir de nouveaux accords et d'alimenter, encore une fois, le GSPC en armes et munitions, que cette organisation ne manquerait certainement pas d'utiliser pour la relance d'attentats et faire de nouveaux otages.