La violence contre les femmes est ce fléau que nul parmi les différentes couches de la société ne peut nier. Ce phénomène a pris de l'ampleur dans les villes et villages du pays. C'est ainsi que face à une telle situation de plus en plus critique que subit la femme dans son milieu familial, conjugal et même professionnel, le ministère délégué chargé de la Famille a commandé il y a de cela deux années une enquête plus approfondie sur ce domaine auprès du centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) qui a son siège à Oran. C'est le sociologue Djabbi Nacer, enseignant à l'université d'Alger qui nous fera part de l'existence de cette enquête, l'une des rares à être initiée dans ce domaine sensible et assez problématique qui n'est autre que celui de la violence contre les femmes. «Ce genre de phénomène existe en effet en Algérie et à son sujet il y a lieu de souligner le manque d'études et de concertations de la part des scientifiques», déplore le sociologue. Ce dernier persiste à dire que si des études sont lancées dans le domaine de la violence contre les femmes, cela nous permettrait de connaître les différentes formes de cette violence et les principales causes qui sont derrière. Grâce à la multiplication d'études se rapportant au thème de violence contre les femmes, on pourra aussi se renseigner, poursuit le sociologue Djabbi, sur les milieux où cette forme de violence ne cesse de sévir. En d'autres termes, du fait qu'il y a un manque criant d'études se rapportant à la violence contre les femmes, on ne saura jamais, conclut M. Djabbi, ce qu'il en est de l'impact réel de ce fléau au sein de la société.