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La violence contre les femmes, un problème de société
Témoignages et débats, hier, autour du phénomène
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2010

Contraintes socioéconomiques, pression, séquelles de la décennie noire, milieu familial… sont autant de facteurs poussant à la montée de la violence contre la femme, estiment les spécialistes.
Le brûlant dossier de la violence contre les femmes est, une fois de plus, au-devant de l'actualité par la projection d'un film documentaire réalisé par Sid-Ali Mazif, en collaboration avec la commission des femmes syndicalistes de la wilaya d'Alger, affiliée à l'UGTA. “Nous n'avons pas fait ce film pour nous détendre, mais pour ouvrir un large débat sur toutes les formes de violence contre la femme”, note la présidente de la commission, Mme Rahmani, avant de laisser la parole au patron de l'UGTA. Pour M. Sidi-Saïd, il y a différentes formes de violence contre la femme. “Elever la voix ou lever la main sans même frapper sa femme ou sa fille est un acte de violence. Quand le coup est parti, cela veut dire que la violence est consommée”, estime le SG de l'UGTA. Avant d'avouer avoir lui-même eu à le faire. Mais “je m'en suis excusé”, tient-il toutefois à ajouter. Faire barrage à l'évolution professionnelle de la femme ou à sa candidature à un poste de responsabilité… est également une forme de violence, estime Sidi-Saïd qui quittera la salle sans voir le film.
90 minutes de témoignages poignants et d'images plus choquantes les unes que les autres sur ce que beaucoup de femmes subissent “entre les mains” de ceux censés être leurs aimants et attentionnés protecteurs. C'est par une image parlant d'elle-même que le cinéaste Sid-Ali Mazif a commencé le film Violence contre les femmes. Une jeune femme dont le visage est maculé de sang, portant une simple “djeba” et fuyant le domicile conjugal dans une hystérie totale. Direction : le commissariat de police. Car, cette fois-ci, il fallait en finir une bonne fois pour toutes. Il fallait surtout briser le tabou et avouer sa double souffrance physique et morale. Une fois dans l'enceinte du commissariat, une seule phrase sort tel un refrain de sa bouche : “Je veux déposer plainte.” Au policier qui insistait pour lui prodiguer d'abord les soins nécessaires à ses différentes blessures, elle n'a qu'une seule réplique : “Je veux déposer plainte contre mon mari qui m'a battue.” Suit une série de témoignages de femmes repêchées par les centres d'accueil de différentes localités et wilayas du pays. Preuve que la violence ne cible point une catégorie bien précise de femmes, mais ce sont toutes les femmes qui en sont victimes.
C'est le cas de cette femme qui, après 40 années de mariage, a décidé de briser les chaînes. “Mon mari m'a toujours battue, mais je venais chez le médecin pour des soins sans avouer ce qui s'était passé au juste. Mais là je n'en peux plus, alors j'ai décidé de passer chez le médecin légiste pour dénoncer mon mari et pouvoir déposer plainte”, avoue enfin cette dame hébergée dans un centre d'accueil qui attendait le verdict de la justice. Ou encore le cas de cette jeune fille qui n'a pu faire face aux avances et autres harcèlements sexuels de son beau-père. Elle “fugue” la violence familiale, mais est vite accueillie par la violence de la rue et tous ses aléas avant de se retrouver, comme dans la plupart des cas, enceinte d'un enfant qui ne connaîtra jamais son père. Plusieurs autres cas de violence inimaginable ont été rapportés, mais toutes étaient unanimes à dire que la violence engendre d'autres difficultés encore plus dramatiques et plus inextricables. Il faudrait donc lui faire barrage par tous les moyens. La solution ? Pour Mme Bouatta, psychologue, la violence dans certains cas relève de la psycho-pathologie. Le commissaire Messaoudene de la DGSN révélera que la violence a pris un dangereux virage pour diverses raisons dont les séquelles de la décennie noire. Elle avouera que les statistiques ne reflètent point le nombre réel des femmes violentées, car nombreuses sont celles qui n'arrivent toujours pas à dénoncer leurs époux. Le film se termine par un poème qui retrace les souffrances de la femme avec “l'homme de sa vie”. Un homme qui n'a même pas eu le courage de rester jusqu'à la fin de la projection. En effet, certains syndicalistes ont profité des moments d'émotion des femmes lors de la projection pour quitter la salle sur la pointe des pieds. Ce que la présidente de la commission des femmes syndicalistes d'Alger n'a pas manqué de relever. Les débats ont porté sur plusieurs axes.
Le SG du secteur des finances a reproché aux femmes le fait d'occulter la violence des femmes contre les hommes. Car pour lui, “la femme dominante qui met la pression sur son mari est toujours la cause de cette violence”. La réplique sera donnée par l'avocate Nadia Aït Zai qui rappellera que 75% de femmes sont violentées contre seulement 1% d'hommes. La spécialiste dans le genre, le Dr Bellal, refuse, pour sa part, la “ghettoïsation” de la violence contre la femme car c'est un problème de société dans lequel l'homme est concerné. Les intervenantes, lors des débats, étaient unanimes à dire que la violence qui part de la famille doit être combattue au sein même de la famille par une bonne éducation des enfants dans un milieu sain et équilibré, loin de l'injustice et de l'inégalité qui ouvrent la voie à la violence.


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