A quelques jours seulement de la fête de l'Aïd, c'est l'effervescence dans les ménages à Béjaïa. Les préparatifs pour fêter l'Aïd vont bon train. Et comme le veut toujours la coutume, il ne peut y avoir d'Aïd sans bien évidemment les gâteaux et autres sucreries, lesquelles agrémentent ce jour les tables dans une ambiance familiale, joviale et conviviale. Le cap est mis donc sur la préparation des gourmandises pour les enfants, les adultes et les convives. Dans les différents commerces et supermarchés de la Vallée de la Soummam, les ménages s'attellent à faire des emplettes pour le f'tour du jour en rajoutant à la liste des produits ceux entrant dans la confection des confiseries. Il n'est pas rare de croiser une mère ou un père de famille avec un sachet de farine, des cacahuètes ou de la confiture, pour ne citer que ces denrées et ingrédients composant les gâteaux. La demande sur ces produits a augmenté sensiblement ces derniers jours, à cause bien entendu de la fête de l'Aïd. Toutefois, les prix affichés chez les commerçants ne sont pas tous à la portée des ménages, en ce sens que certains ingrédients se sont renchéris ces derniers temps. Quelques-uns sont carrément inaccessibles, à l'image des noisettes qui coûtent plus de 2200 DA/kg ou des pistaches cédées à 1200 DA/kg. D'ailleurs, un commerçant de la ville d'Akbou a décidé de ne pas commercialiser ces deux produits à cause de leur prix excessivement cher. «Qui va en acheter si je les vendais (les noisettes et les pistaches, ndlr) à ces prix ?», s'interroge notre interlocuteur. Qu'à cela ne tienne, les ménages arrivent quand même à trouver plus d'un tour dans le sac : les succédanés moins chers. Mais là, il y a quelques sacrifices à faire quand même pour acheter les amandes qui valent entre 800 et 880 DA/kg. Les ingrédients des gâteaux de plus en plus chers Pour celles et ceux qui ne désirent pas «casser de l'amande», son prix diffère légèrement d'un commerçant à l'autre. Il va de 180 à 220 DA/kg. Les cacahuètes sont cédées, quant à elles, entre 180 et 220 DA/kg. Pour la farine, élément de base pour la confection des gâteries, elle demeure légèrement chère avec 45 DA/kg en moyenne. D'autres ingrédients sont vraiment chers, à l'image du vermicelle choco qui se vend à 330 DA/kg. Ce n'est pas le cas pour les arômes et autres colorants qui demeurent accessibles. Pour les mères de famille qui désirent confectionner des gâteaux traditionnels, la fameuse pâte de datte, appelée communément el ghers, est cédée à 120 DA/kg. L'indétrônable maqrout trempé dans le miel ne cédera pas d'un iota sa place au soleil parmi les meilleurs gâteaux algériens, promettent les ménages... Pour bien réussir la recette ou améliorer les connaissances en matière de confection des gâteaux, les livres de recettes de confiserie et de gastronomie sont mis à contribution par les ménages qui durant tout le mois de Ramadhan ont pris d'assaut les différentes librairies pour se procurer ces guides des recettes. Au côté des ménages, qui préparent les gâteaux et les sucreries pour les fêtes de l'Aïd, il y a aussi les pâtisseries et autres boulangeries qui mettent les bouchées doubles afin de confectionner en grandes quantités les gâteaux, les viennoiseries et autres gourmandises afin d'achalander les étals et allécher la clientèle. C'est la période durant laquelle ces commerces engrangent le maximum de profits. Ils se frottent d'ores et déjà les mains en souhaitant que l'Aïd leur apporte la «baraka».