La session d'automne du Conseil de la nation s'est ouverte jeudi à Alger en séance plénière, présidée par le président du Conseil, M. Abdelkader Bensalah.. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia ainsi que de membres du gouvernement. L'ouverture de cette session intervient conformément aux dispositions de l'article 118 de la constitution et de l'article 5 de la loi organique régissant l'organisation de l'APN et du Conseil de la Nation ainsi que leurs activités et les relations fonctionnelles entre le parlement et le gouvernement. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président du Conseil a souligné que cette session consacrera, au plan législatif et dans ses grandes lignes, "les orientations des trois précédents plans quinquennaux". Il a indiqué à cet effet que les textes inscrits à l'ordre du jour de cette session "confirmeront davantage la politique de réformes adoptée par le pays et grâce à laquelle l'Algérie a réalisé son développement". M. Bensalah a souligné que ce développement transparaissait à travers "une stabilité politique et sécuritaire, de grands efforts de développement dans différents domaines et le lancement de grands chantiers au niveau de toutes les régions du pays" en sus d'un développement social notable basé sur la création d'emplois. Le président du Conseil de la nation a ajouté que le programme législatif de la présente session s'inscrivait dans le cadre de la réalisation des objectifs de l'Etat visant à garantir la stabilité et à réaliser le progrès pour le peuple en réunissant les conditions d'une vie digne. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, a souligné jeudi à Alger que les députés, de concert avec l'instance exécutive, s'attelleront "avec sérieux", lors la session d'automne du parlement, à l'examen de la loi de finances 2011. "Les députés sont soucieux de concrétiser les principes de la bonne gouvernance à travers la définition des priorités et œuvrent à réaliser la cohésion dans le travail gouvernemental entre les dimensions nationale et locale, s'agissant des exigences du développement à travers les différentes régions du pays et de la rationalisation des dépenses impliquées par le plan de développement", a précisé M. Ziari dans une allocution à l'ouverture de la session d'automne du parlement. Les membres de l'APN, a-t-il ajouté, œuvreront également, au cours de cette session d'automne, à "rationaliser les dépenses impliquées par le plan de développement en luttant contre toutes les formes de gaspillage et de dilapidation et en garantissant l'équilibre et la rigueur dans tout ce qui a trait au budget, tout en veillant à la mise en œuvre efficiente du nouveau système comptable et financier national en vigueur". Le président de l'APN a affirmé que l'intérêt national exigeait, dans ce contexte, la nécessaire "accélération du développement de notre système financier et bancaire" car il s'agit, a-t-il dit, de l'une des réformes les plus vitales au regard de la fonction importante et sensible de ce secteur dans le processus de développement global". Si l'Etat est à même de financer les secteurs prévus dans la loi de finance, il est nécessaire de relancer les autres secteurs productifs afin de réduire la dépendance vis-à-vis des recettes des hydrocarbures, a souligné M. Ziari. Le président de l'APN a, à cet effet, appelé à trouver des alternatives et d'autres ressources pour poursuivre le processus de développement équilibré, à travers la création de mécanismes plus efficaces, l'encouragement des secteurs productifs, notamment agricole et industriel, et en particulier les PME, et la relance du secteur touristique qui constitue une importante source de richesse. M. Ziari a, par ailleurs, rappelé que l'APN examinera, lors de cette session d'automne, des projets de lois relatifs au plan quinquennal auquel une enveloppe de 286 milliards de dollars a été consacrée, soulignant que ce plan "est le plus ambitieux dans l'histoire de l'Algérie au regard des moyens financiers importants qui lui sont alloués". "Il est tout à fait clair que l'objectif visé par ce plan est la création de trois (03) millions d'emplois", a-t-il dit, précisant qu'il s'agissait d'"un objectif réaliste compte tenu des ressources humaines importantes que nécessite la mise en œuvre du programme". Pour que la stratégie de gestion de ce plan soit couronnée de succès "il importe de tirer des enseignements des précédents programmes" et " que tous les partenaires sociaux et économiques dans les entreprises publiques et privées et l'ensemble du patronat jouent un rôle important dans la réalisation de l'essor de l'économie et le développement des productions industrielle, agricole et des services", a affirmé le président de l'APN.(SUIVRA) Concernant la promotion de l'entreprise économique, M.. Ziari a affirmé qu'"il faut permettre à celle-ci de compter sur elle-même et sur ses ressources d'investissement, de contenir la main-d'œuvre, de contribuer à l'effort financier du trésor public, de participer avec efficacité dans la sphère économique et de soutenir le processus de développement national". "La réalisation de la croissance économique passe par l'abnégation et le dévouement dans le travail et la mobilisation des représentants du peuple aux niveaux national et local, aux cotés des cadres de la Nation, des travailleurs des différents secteurs, institutions et entreprises et de toutes les catégories de la société civile", a-t-il estimé. Abordant l'indice de performance économique qui est généralement tributaire de l'indice de développement humain, M. Ziari a souligné que "le classement de l'Algérie, selon l'indice de développement humain du PNUD, qui ne reflète pas la réalité du développement dans notre pays n'a pas pris en compte les données réelles". Ce qui implique "la révision de ce système de classement sur des bases réalistes et des données objectives, car la réalité "montre clairement que les indices du développement dans notre pays enregistrent une nette progression", précise encore M. Ziari. Le président de l'APN a en outre évoqué la rentrée sociale et la rentrée scolaire et universitaire, affirmant que la consécration de près de 40% du budget national au plan quinquennal de développement humain "vise à relever le défi du développement humain", estimant que les systèmes éducatif et de la formation sont appelés à davantage d'intégration, d'interaction et d'ouverture sur leur environnement et sur le monde". En matière d'amélioration des conditions de vie des citoyens, le responsable a affirmé que l'attention particulière accordée par l'Etat à ce processus ne se limite pas seulement à la revalorisation des salaires, mais concerne également la poursuite des efforts pour la prise en charge des dépenses et des financements nécessaires aux différents secteurs vitaux à caractère social. M. Ziari a mis en exergue l'attachement de l'Etat à la protection des droits des travailleurs de tous les secteurs, à son action continue pour la prise en charge de leurs préoccupations et à la garantie de postes d'emploi aux chômeurs notamment les jeunes. Il a également souhaité que cette rentrée sociale "soit réussie et se déroule dans de le calme et la sérénité", appelant tous les partenaires sociaux à "opter pour le dialogue et à contribuer à la réalisation de la stabilité sociale et de la croissance économique".