Alors c'est jeudi ou vendredi ? Dans les rédactions, c'est l'angoisse. Paradoxalement, on souhaite que ce soit vendredi. Il vaut mieux jeûner un jour de plus et gagner un jour de repos que «déjeuner» un jour plus tôt et ne pas profiter du tout de l'Aïd. C'est compliqué ? Explication de texte : mercredi étant la nuit du doute, les patrons ne voudront pas prendre le risque de rater l'édition du jeudi si ce n'est pas l'Aïd. On travaillera donc normalement. Et si c'est l'Aïd ce jour là, on sera obligé de travailler le vendredi, ce qui veut dire qu'on n'aura eu que le jeudi, qui est l'unique jour de repos hebdomadaire «normal». C'est toujours compliqué mais on aura quand même essayé d'éclaircir la situation. Ce n'est pas vraiment… reposant, mais avec un petit effort, on comprendra, si tant est qu'il y a des gens qui y tiennent. Ailleurs que dans les rédactions, on souhaite plutôt que ce soit jeudi et c'est un peu plus simple. Non seulement, on jeûnera un jour de moins, ce qui n'est déjà pas si mal, mais c'est à trois jours de repos qu'on aura droit. Depuis le semi-week-end universel, le vendredi et le samedi sont des journées de repos hebdomadaire, on n'aura gagné que le jeudi en dehors des rédactions, mais ça fait toujours trois jours qui se suivent sans boulot, ce qui est un bon petit congé. Alors, on spécule. Quand on spécule, c'est qu'on ne sait pas, sinon on n'aurait pas eu besoin d'une nuit du doute. Mais c'est quand on est censé ne pas savoir que tout le monde a «sa» certitude. Tenez, de manière générale on n'aime pas trop l'arrogance saoudienne qui pense toujours nous imposer ses choix en matière de calendrier des fêtes religieuses. Et cette année on les aime un peu moins depuis qu'ils ont décidé que c'est le vendredi. Voilà pour la majorité. Au sein de la minorité, c'est la Libye qu'on maudit, puisque chez eux, c'est jeudi. Il est vrai que le colonel, au propre comme au figuré, est difficile à suivre, mais on ne sait jamais. L'Aïd est compliqué décidément cette fois-ci, mais le bon sens finira certainement par l'emporter. Bon sens ou «real pessimisme» ? On ne sait pas. Une fois n'est pas coutume, on ne «pense pas parce qu'on souhaite». La majorité veut que ce soit le jeudi, mais elle est «certaine que ce sera vendredi. Les autorités ne vont jamais accorder trois jours de repos», disent les gens normaux. Surtout après un… mois de repos, ajoutent les mauvaises langues. * Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir