Faute d'investissement, le marché du travail est presque gelé dans la wilaya de Constantine. La plupart des jeunes des douze communes que compte la wilaya sont inactifs. Ils souffrent le martyre à cause des problèmes liés au chômage. Les diplômés et ceux qui n'ont ni qualification ni formation professionnelle sont dans le désarroi. Mêmes les petits boulots et le travail à mi-temps se font rares, ce qui pousse de nombreux chômeurs à squatter les rues, les trottoirs et les alentours des marchés pour vendre illégalement différents produits. «Le problème du chômage n'épargne aucune catégorie. Les universitaires, les jeunes qui ont poursuivi un cursus au niveau des centres de formation professionnelle et les sans qualification sont touchés par ce phénomène», affirmera un employé des services de la main-d'œuvre. Pour faire face à ce problème, les parties concernées devraient étudier ce dossier avec plus de rigueur. «Le manque d'investissement a contribué largement à l'augmentation du nombre des chômeurs. Encourager les opérateurs économiques et les hommes d'affaires, hésitants, à booster la cadence de l'investissement et du coup ouvrir de nouveaux postes d'emploi est l'une des solutions à ce lourd problème», dira un enseignant à l'institut des sciences économiques. Le nombre des demandeurs d'emplois est en effet en hausse, jour après jour. Les noms des milliers de jeunes, notamment les universitaires, figurent sur les listes des inscriptions aux différents concours d'emploi. «L'oisiveté est notre quotidien. Nous en avons marre des promesses et des concours qui proposent un nombre insignifiant de postes de travail», lancera un groupe de diplômés de l'université Mentouri qui sont en quête d'emploi depuis deux ans. Pour réduire le nombre des chômeurs, environ cent personnes âgées entre 16 et 20 ans, notamment les sans qualification professionnelle, ont bénéficié de stages- formations au niveau des centres de formation professionnelle pour le compte de la direction de l'emploi de la wilaya. Il s'agit de stages d'apprentissage dans le cadre d'une convention signée entre le ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale et celui de la Formation professionnelle. Selon une source de la direction de l'emploi, les jeunes concernés par cette louable initiative lancée l'année passée bénéficient des cours et des séances d'apprentissage dans plusieurs spécialités. En effet, la liste des spécialités proposées aux jeunes comporte une quarantaine de choix dont le bâtiment et les travaux publics (BTPH), l'électricité, la menuiserie, la mécanique et l'informatique. Chaque jeune stagiaire bénéficiera d'un salaire mensuel estimé à 3000 DA. Notons que la durée de ce stage de formation est de six mois et qu'il est ouvert pour tous les jeunes à la recherche d'une insertion dans le monde du travail. Dans le même sillage, on apprend de la même source qu'une campagne de sensibilisation devrait être lancée durant le mois en cours pour inviter les jeunes sans qualification et les diplômés à profiter de la formule stage-formation et du coup de bénéficier d'une future insertion dans le monde du travail. La campagne de sensibilisation est initiée par l'Anem qui a organisé plusieurs campagnes de sensibilisation avant l'entame de la session 2009.