Le haut fourneau n°2 du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar qui était tombé en panne vendredi après-midi, suite à un dysfonctionnement de son système de refroidissement, a été redémarré hier matin, au grand bonheur de l'encadrement et des salariés qui avaient appréhendé le pire 48 heures durant. Une prouesse technique qu'il faut mettre à l'actif des services de maintenance de l'usine pour avoir fait preuve d'ingéniosité en remplaçant en un temps record les deux éléments du système de ventilation endommagés et surtout en assurant une reprise de la production de tout le processus de fabrication sans plus tarder. Devant l'importance des travaux à entreprendre au niveau des tuyères défectueuses et les contraintes techniques liées à l'intervention, tout le monde sur le site métallurgique d'El Hadjar était convaincu que l'arrêt allait, en effet, se prolonger pendant plusieurs jours occasionnant la mise au chômage partiel des personnels qui sont affectés à la fonderie. Une perspective d'autant plus effrayante pour la direction et le syndicat que la paralysie de cette installation stratégique est intervenue dans un contexte social plutôt morose, fait de contestations salariales et d'affrontements entre représentants syndicaux dans une sordide course au leadership. Ceci en tenant compte du fait qu'une journée normale de production est évaluée à quelque 800 000 dollars US par ArcelorMittal Algérie, sans compter l'impact commercial négatif qu'un arrêt des installations peut avoir sur l'image de marque de l'entreprise de l'acier auprès de sa clientèle tant au niveau national qu'à l'étranger. Il y a lieu d'ajouter aussi que le complexe d'El Hadjar a connu deux mouvements de grève générale de 3 jours chacun très préjudiciables, depuis le début de l'année en cours. L'un en janvier et l'autre en juin suite à un désaccord entre l'employeur et les représentants des travailleurs à propos de la plateforme de revendications socioprofessionnelles que ces derniers continuent de poser sur la table. Les deux arrêts de production cumulés ont ainsi coûté à ArcelorMittal Annaba une perte sèche de près de 5 millions de dollars.