La coïncidence est frappante : le retour des embouteillages sur plusieurs voies à grande circulation s'est fait sentir à l'occasion notamment de la rentrée scolaire. Les automobilistes souffrent en effet le martyre pour traverser les rues qui abritent des écoles de différents paliers de l'enseignement public. Un avant-goût de ce que sera la suite nous a été déjà donné, hier matin, au centre-ville d'El Biar. L'avenue Ali Khodja, axe principal qui traverse le chef-lieu, est devenu difficilement accessible aux voituriers. Sur cette importante artère, il existe deux établissements. Il y a une école primaire en face du centre commercial Icosium comme il y a le lycée Bouatoura un peu plus haut sur la route de Chevalley. Les entrées principales des deux établissements donnent directement sur la rue. Hier matin, avant 8h, la plupart des élèves, heureux de retrouver les bancs de l'école après de si longues vacances d'été, étaient massés là par centaines. Ils circulaient en groupe dans tous les sens, sur les trottoirs et sur la chaussée, sans se soucier des gens coincés dans les files de voitures. Comme les portails étaient toujours fermés, les scolarisés attendaient dehors l'heure de la rentrée. L'empiètement sur la voie publique est de rigueur et l'absence des parents d'élèves et des services de sécurité a aggravé la situation. Les automobilistes ont beau klaxonner, rien n'y fit. Ils étaient obligés de progresser en fonction du bon vouloir des enfants et des jeunes traversant n'importe comment et n'importe où. Le ralentissement du flux de la circulation à hauteur de ces deux écoles a provoqué des embouteillages même aux quartiers Saint Raphaël et le rond-point de Châteauneuf. Contrairement à El Biar, les différentes rues du chef-lieu de Ben Aknoun étaient libres à la circulation automobile. Mais ceci risque de ne pas durer longtemps. La placette El Mokrani a de tout temps souffert de la présence du lycée du même nom. Nombreux sont les lycéens qui y sont posés et récupérés par leur parents véhiculés. Dans la matinée et l'après-midi, les embouteillages sont monnaie courante. Le même constat a été relevé à la cité Malki qui abrite, au bord de la route, le lycée international Alexandre Dumas. S'organiser de manière à empêcher les élèves de se regrouper devant leurs établissements soulagera grandement les automobilistes.