Comme toutes les autres fêtes nationales, notamment celle de l'Aïd, plusieurs produits importants continuent de manquer à l'appel, cinq jours après l'Aïd El Fitr. Il s'agit surtout de produits de première nécessité tels le carburant, le pain, les légumes ou encore la viande. «Même après l'Aïd, c'est toujours l'Aïd en Algérie», ironise un père de famille abattu par ce manque de produits sur le marché et ce laisser-aller des pouvoirs publics. Pourtant, à la veille de chaque festivité, les autorités sont interpellées et mises au pied du mur pour les amener à apporter leur contribution de façon à garantir et à éviter à ce que cette situation ne prenne d'autres proportions. Malheureusement, c'est devenu monnaie courante et un calvaire pour le citadin qui continue de subir les affres de l'absence des commerçants qui préfèrent aller en vacances en cette période très délicate. Il faut remonter à loin dans le temps pour se convaincre de cette triste réalité, celle de voir nos boulangers, pompistes, marchands de légumes et bouchers de grandes artères fuir les grandes villes souvent pour une durée indéterminée, ce qui généralement apporte son lot de conséquences que le citadin n'arrête point de subir aujourd'hui. Il est vrai que ce sont les gens de l'intérieur du pays qui font ce genre de métier alors que les gens de la ville ne font que constater les dégâts. Maintenant que ce problème perdure, ne faut-il pas penser aujourd'hui à mettre en place une batterie de mesures coercitives afin d'éviter à l'avenir la fermeture des boulangers, des bouchers ou des pompistes, au moment où la population en a tant besoin ?