Tandis que la justice française relance l'instruction sur l'assassinat des 7 moines trappistes du monastère de Tibhirine par le GIA, en 1996, le journaliste Jean-Baptiste Rivoire sera réentendu le 27 septembre, en audience d'appel, à la chambre 2-8 de la cour d'appel de Paris. Cette information a été communiquée par Rina Sherman, compagne du reporter français Didier Contant, victime dans cette affaire, décédé en 2004, à cause d'une forte pression exercée sur lui par les partisans du «qui tue qui ?» Il avait réalisé une troisième enquête, prouvant que ces moines ont bel et bien été assassinés par le GIA. Ce qui n'était pas fait pour concorder avec la propagande entretenue par les partisans du «qui tue qui ?», parmi eux, Jean-Baptiste Rivoire, journaliste à Canal+ à l'époque qui, sur plainte de Rina Sherman, a comparu en première audience et fut condamné pour «violences volontaires contre Didier Contant». Jean-Baptiste Rivoire qui tentait d'imputer aux services secrets algériens ces assassinats, a tout fait pour que l'enquête de Didier Contant ne soit pas publiée, dénonce Rina Sherman. La compagne de Didier Contant a accusé le journaliste Jean-Baptiste Rivoire d'avoir contacté des rédactions parisiennes leur demandant de ne pas publier ce travail et accusant Didier Contant d'être un «agent double», «sans preuve aucune», nous a déclaré hier Rina Sherman. Les partisans du «qui tue qui ?» ont insisté sur les accusations portées contre les services de sécurité algériens, tentant de les impliquer, malgré la revendication de ces assassinats faite par le GIA dans son communiqué n°44. Contre tout bon sens, les partisans du «qui tue qui ?» ont ignoré cette revendication du GIA. L'ex-général français François Buckwalter avait évoqué une «bavure» de l'ANP qui, selon lui, aurait mitraillé ces 7 moines à partir d'hélicoptères, justifiant l'ouverture d'une information judiciaire par la justice française sur cette affaire, ne tenant pas en considération la découverte des têtes de ces moines, ne présentant aucune trace de balle, ce qui dément cette thèse. Le GIA avait annoncé avoir égorgé ces moines. Rina Sherman accuse les partisans du «qui tue qui ?» de ne pas avoir exprimé le moindre soutien aux victimes du terrorisme dans le pays.