Après un premier report décidé par le juge du tribunal de Aïn El Hammam, une localité située à l'extrême est de la wilaya de Tizi Ouzou, c'est demain, mardi, que se tiendra le procès des deux personnes, en l'occurrence Hocine Hocini 47 ans, et Salem Fellak 34 ans, arrêtées par des policiers alors qu'ils étaient en train de rompre le jeûne (ils buvaient de l'eau) dans un chantier à Aïn El Hammam, au début de Ramadhan. Le 17 août, un important rassemblement a été observé devant le tribunal de Aïn El Hammam par la population en guise de soutien aux deux mis en cause. Depuis, un vaste mouvement de solidarité s'en est suivi. Ce mouvement a dépassé les frontières et l'affaire s'est même «internationalisée». En effet, une chaîne de soutien international a vite vu le jour pour s'opposer à ce procès. Citons, entre autres, des partis politiques en Suisse, dont le Parti ouvrier populaire suisse, la Fédération nationale de la libre pensée (France), comme il a soulevé l'indignation de personnalités nationales dont des avocats et des juristes qui ont qualifié ce procès de contraire à la Constitution. Le mouvement de soutien lancé sur la toile a connu aussi l'adhésion d'organisations internationales et d'ONG qui n'ont pas manqué de rappeler que l'Algérie est un pays qui a ratifié les traités internationaux relatifs aux droits de l'homme, notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques et le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. A Aïn El Hammam, la population compte organiser un autre sit-in de soutien devant le tribunal, avons-nous appris de sources locales, le jour même du procès et à l'heure de son déroulement. L'objectif est toujours le même : exiger leur libération. Par ailleurs, le procès de quatre chrétiens poursuivis pour «création illégale de lieu de culte» se tiendra également le 26 de ce mois au tribunal de Larbaâ Nath Irathen. Le procès devait se dérouler le 8 août, mais il a été renvoyé.